Les 100 logements LSP de Chebli auraient dû être livrés le 3 novembre 2013. A ce jour, le chantier piétine et les acquéreurs ne voient pas le bout du tunnel. Pourtant, contrairement aux autres projets qui sont en souffrance, celui des 100 logements sis à Chebli est «presque» achevé ; il est à 80% réalisé. Le promoteur, Djebbar, de Dély Ibrahim, a empoché, selon les déclarations des bénéficiaires, la totalité des apports : que ce soit de la part des acquéreurs, de celle de la CNL (Caisse nationale du logement) ou de celle du FNPOS (Fonds national de péréquation des œuvres sociales). «Des promesses, que des promesses, se désole Mounsi Hakim, le représentant des acquéreurs. La dernière en date était son engagement de livrer les 100 logements LSP, les 12 locaux commerciaux et les 14 logements de service que comprend le projet en question au plus tard le 31 décembre 2015 ! Six mois après l'échéance, rien n'a été fait et le chantier est au point mort !» Dimanche, une délégation représentant les acquéreurs a été reçue par le chef de cabinet du wali de Blida, en présence du directeur du logement de la wilaya, Aziz Benmeridja. «Le chef de cabinet nous a affirmé qu'en cas de résiliation du contrat avec le promoteur, la wilaya n'est pas en mesure de financer le reste du projet», déclare le porte-parole des bénéficiaires. Le lendemain, lundi, une centaine de personnes se sont déplacées à Alger pour exprimer leur désarroi devant le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la ville. Le collectif des acquéreurs devait rencontrer le secrétaire général. Ce fut la directrice générale de l'habitat, Mme Guellab, qui l'a reçu. «La réponse de cette responsable était simple : notre problème ne pourrait se résoudre qu'au niveau local, c'est-à-dire la wilaya de Blida !» «Qui peut faire quelque chose pour débloquer cette situation ? Nous avons payé nos logements dans leur totalité, nous estimons que nos droits sont bafoués et que personne parmi les décideurs ne veut s'impliquer ! Cette situation d'impunité dont ‘‘bénéficient'' certains promoteurs fait que les projets sont souvent en retard, au grand dam des clients», conclut, désabusé, Mounsi Hakim.