Les journées d'études organisées à l'hôtel Phœnix, parallèlement à l'événement phare de KGN-Multimédia pour l'année en cours, à savoir les trois salons professionnels - SITIEL pour les transports, SITPB pour les travaux publics et bâtiment et SELEM pour l'environnement et l'eau - ont pris fin par une note d'optimisme. En effet, séminaristes et conférenciers se sont relayés durant trois matinées pour affirmer une réalité : « Pour le développement durable, il reste beaucoup à faire dans les domaines de la recherche et de l'organisation. » C'était surtout à partir d'un constat peu reluisant sur l'état de l'environnement que les interventions des chercheurs et techniciens ont été élaborées. Au rythme de cinq conférences quotidiennes, les matinées d'études sont venues, heureusement pour les organisateurs et les participants, combler une certaine « morosité » très apparente au niveau du palais des expositions d'Oran. En effet et de l'avis de la quasi-totalité des participants, « l'événement, dans son aspect purement commercial, n'a pas eu l'impact attendu. » Pour ce qui est des matinées d'études, la première matinée, celle du dimanche, a été entièrement consacrée aux domaines des transports, des infrastructures, des équipements et de la logistique. « Notre pays est vulnérable » A part le niveau académique très difficile à évaluer, les conférenciers se sont permis de « faire le point » sur les cinq nerfs stratégiques où cinq mots clés sont « à retenir ». Il s'agit de sécurité, sûreté, développement, performances et formation. Par voie de conséquence, des concepts et recommandations comme « la création des banques de données », « l'expérimentation continue »..., ont été le plus souvent avancés. La gestion est le mot qui revenait souvent, lors de la deuxième matinée d'études consacrée aux travaux publics et bâtiment. Les facteurs de risques de tous genres ont été également cités pour appuyer la réalité selon laquelle « notre pays est vulnérable aux catastrophes naturelles et industrielles. » Ainsi, des recommandations ont été faites dans le cadre de « la prévention des risques majeurs », de « la gestion intégrée des ressources hydriques » et de l'urbanisation. La politique urbaine menée par les collectivités et les pouvoirs publics, a eu une place assez particulière durant la troisième et dernière matinée consacrée entièrement aux différentes questions environnementales. L'ensemble des intervenants se sont mis d'accord pour dire que « l'utilisation non rationnelle des ressources » est un facteur important qui contribue largement à la dégradation des milieux vitaux. Si pour de nombreux participants, « l'événement intégrateur de KGN n'a pas drainé la grande foule » au palais des expositions, « les conférenciers ont été à la hauteur. » C'est l'un des points forts qu'ont pu noter les représentants des entreprises participantes déçus, faut-il le signaler, par « l'affluence très limitée des professionnels et une rareté des opportunités commerciales ou d'échange. » Les raisons évoquées par ces mêmes participants sont axées sur deux points ayant trait essentiellement au lieu de la manifestation (Oran) et au moment choisi (septembre). Selon eux, « Alger nous a très bien réussi » et, malgré sa vocation, « Oran ne s'apprête pas à ce genre de manifestations. » Le second « argument » cité par les participants semble être le plus convainquant : « A la rentrée sociale, les gens, y compris les professionnels, ont d'autres préoccupations. » La plupart des entreprises participantes ont plié bagages hier en fin de matinée. Les responsables de KGN-Multimédia, organisatrice des salons, devraient faire le point sur l'événement dans l'après-midi alors que le palais des expositions rouvrira ses portes à une autre manifestaion économique dès le 22 du mois courant.