La police vient de démanteler un réseau de trafic international de véhicules. Ainsi, quatre de ses membres ont été présentés au parquet d'El Amria qui les a placés en détention préventive. C'est le 18 du mois, en soirée ramadhanesque, vers 23h30, qu'une patrouille pédestre de la PJ d'El Amria remarqua la présence de deux véhicules suspects. Il s'agissait d'une Mercedes fourgon immatriculée à Oran et d'un Renault Trafic immatriculé à Tlemcen. Z.M., 44 ans, était à leur proximité. Interrogé, il nie être le conducteur de l'un d'eux. Cependant, au regard de son lieu de résidence figurant sur ses papiers d'identité, Maghnia, et l'immatriculation d'une des voitures, les policiers le fouillèrent et découvrirent sur lui les clés de contact d'un des deux véhicules. La vérification des papiers de ces derniers révéla qu'ils circulaient avec de faux récépissés de dépôt de cartes grises à Tlemcen et Mostaganem. Le deuxième conducteur, K. M., 37 ans et résidant à Maghnia lui aussi, avait pris la fuite dès qu'il remarqua que son complice avait affaire à la maréchaussée. Z. M. passa aux aveux, indiquant que tous deux étaient de simples passeurs de véhicules, rétribués chacun à raison de 15 000 DA pour chaque convoyage. Le lendemain, K. M. est arrêté à Maghnia. Outre une Renault Laguna, également neuve et qu'il avait garée dans un parking, il possédait sur lui une liste des véhicules qu'il avait auparavant convoyés, soit sept. L'exploitation des aveux laisse apparaître que ces véhicules neufs provenaient du Maroc. C'est M. M., 26 ans, qui les réceptionnait à Maghnia pour les confier aux convoyeurs en vue de les acheminer sur Oran. M. M., déjà recherché dans une autre affaire de trafic, est en fuite. Celui qui récupérait les véhicules à Oran, H. M., 42 ans, est propriétaire d'un café à Maraval (Oran). Lui aussi était recherché suite à un mandat d'arrêt délivré pour implication dans une affaire de trafic. Il dément être mêlé dans cette nouvelle affaire, indiquant que K.M. lui devait une créance de 100 millions de centimes et qu'il lui avait promis de lui fournir une voiture d'un montant supérieur. Enfin, notons que dans leur modus operandi, les convoyeurs utilisaient les mêmes plaques d'immatriculation respectivement pour les Renault et les Peugeot de façon à ce qu'elles concordent avec les mêmes polices d'assurance correspondantes qu'ils s'étaient établis une fois pour toutes. Pour l'heure, l'instruction est en cours, diligentée par un juge du tribunal d'El Amria.