L'obtention du permis de construire est le principal écueil rencontré par les promoteurs. Les projets d'investissements touristique à Tizi Ouzou continuent de buter contre les lourdeurs administratives. D'après les dernières informations délivrées par la direction du tourisme, seuls 5 dossiers sur un total de 42 introduits auprès des services compétents ont obtenu un permis de construire. Rachid Gheddouchi, directeur du tourisme et de l'artisanat à Tizi Ouzou, estime que la mise en place à la direction de l'urbanisme, de l'architecture et de la construction (DUAC) d'un guichet unique où sont représentés tous les secteurs pour l'étude des dossiers n'a pas réglé la situation. «Parfois, des avis défavorables sont exprimés pour telle ou telle raison, alors qu'on pourrait donner un accord sous réserve de remplir ultérieurement les conditions exigées», explique le directeur. Il ajoute que «le wali a donné instruction pour que l'étude des dossiers se fasse au cas par cas lors des réunions hebdomadaires, de manière à débloquer toutes les situations». Le tourisme balnéaire demeure toutefois le seul volet où se résume toute l'activité touristique de la wilaya de Tizi Ouzou, au moment où la région compte d'énormes potentialités. Le manque d'infrastructures d'accueil est un autre frein au développement du tourisme dans la région. La réhabilitation des grands hôtels de la wilaya tarde à prendre forme. Celle des hôtels Amraoua et Tamgout a déjà commencé, mais celle d'El Arz, à Tala Guilef, n'a pas encore débuté, l'entreprise de réalisation n'ayant pas encore été désignée. La réhabilitation de trois autres structures, à savoir Beloua, Lala Khedidja et le Bracelet d'argent, à Aït Yenni, ne se fera sans doute pas. Le responsable du secteur souligne d'ailleurs que «la somme disponible ne suffira pas à honorer toutes les opérations. Nous pensons à regrouper l'AP (autorisation de programme) et ne la consacrer qu'à la réhabilitation d'un seul projet». La promotion de l'activité touristique passe aussi par la multiplication des structures compétentes sur le terrain. La direction du tourisme et de l'artisanat projette d'ailleurs la création de nouveaux offices de tourisme. «Elles viendront s'implanter à travers les 21 daïras et permettront de valoriser les atouts touristiques de chaque localité», dira-t-il. Actuellement, cinq offices sont opérationnels au niveau de Tigzirt, Azeffoun, Bouzeguène, Abi Youcef, Tizi Ouzou et Aït Yenni, a souligné le responsable, en faisant savoir que celui de Yakouren est en voie de lancement. Le directeur du tourisme, revenant sur le bilan de la saison estivale, affiche sa satisfaction, déclarant que «la fréquentation des plages a connu une hausse considérable par rapport à l'année dernière». Plus de 11,1 millions d'estivants ont visité les huit plages gardées des deux villes côtières de la wilaya, Tigzirt et Azeffoun, alors qu'ils n'étaient que de 9,7 millions à l'été 2015. Rachid Gueddouchi explique cette affluence par l'attrait engendré par les différentes fêtes traditionnelles locales organisées dans plusieurs villages de la région ayant permis aux visiteurs qui s'y sont rendus de marquer un passage sur les plages.