L e constructeur suédois Scania, présent en Algérie depuis une quinzaine d'années, vient de lancer les travaux de réalisation d'une usine de montage de camions à Mascara. Ce projet s'inscrit dans le cadre d'un investissement conjoint entre Scania Algérie et le groupe algérien Mezoughi. Selon le représentant de ce groupe, Mohamed Mezoughi, «le projet est entré en phase de réalisation après l'achèvement des études de génie et technique, l'acquisition du terrain propice dans la nouvelle zone industrielle de la commune de Oggaz et du permis de construire. Une demande d'agrément a été déposée la première semaine de septembre au ministère de l'Industrie et des Mines». Selon le même responsable, le premier camion sortira de l'usine dans un an, «après l'obtention de l'agrément». L'usine, un investissement de 1,5 milliard de dinars, prévoit la production de 1200 camions les deux premières années et devra voir sa production augmenter «suivant la demande locale et étrangère», souligne M. Mezoughi. Et de préciser que l'entreprise «exportera une partie de sa production vers des pays africains». Le groupe Mezoughi œuvre, par ailleurs, à bénéficier du réseau de sous-traitance créé actuellement à l'ouest du pays dans le cadre des projets d'industrie mécanique. Parallèlement au lancement des travaux, une session de formation de 105 employés qui seront recrutés par l'usine sera lancée et supervisée par des techniciens de la société mère en Suède, qui encadreront des travailleurs et techniciens algériens dans les premières années de production. Il convient de rappeler qu'une multitude de contrats et d'accords ont été conclus, ces derniers mois, entre opérateurs algériens et constructeurs automobiles étrangers pour la réalisation d'unités d'assemblage de véhicules, toutes marques confondues. La dernière en date est celle inaugurée par le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, à Batna, à l'est du pays, fruit d'un accord entre Global Motors Industries et le sud-coréen Hyundai Motor Company. A travers plusieurs dispositions instaurant des avantages à ce secteur, les pouvoirs publics voudraient donner à cette industrie toutes les chances de développer des capacités de production locales pour satisfaire les besoins du marché national et, par ricochet, freiner des importations de plus en plus coûteuses. Incluse dans le nouveau cahier des charges «imposé» aux concessionnaires automobiles, l'activité industrielle de montage et d'assemblage met ainsi au défi les professionnels du secteur de lancer, parallèlement à leur activité commerciale, un projet industriel de fabrication locale avant fin 2017.Lyes M.