Bien qu'Israël ait enregistré quelques succès dans ce domaine, surtout dans la région d'El Qods, grâce notamment au silence complice de la communauté internationale, les Palestiniens n'ont jamais abdiqué. Sachant que le conflit est axé autour du contrôle de la terre, leur devise est de s'y attacher, quel que soit le prix à payer. Des dizaines de Palestiniens, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, sont devenus des SDF cette semaine. L'armée israélienne a démoli leurs maisons pour les avoir érigées sans permis de construire. Lundi au petit matin, des bulldozers de l'armée d'occupation épaulés par d'importantes unités israéliennes lourdement armées ont démoli des maisons palestiniennes, en plus d'une salle de classe d'une école à El Qods occupée et annexée par Israël en 1967. «Les bulldozers israéliens accompagnés de centaines de soldats ont pris d'assaut le village de Tor depuis l'aube et ont commencé à démolir quatre maisons habitées depuis cinq ans», a déclaré, à l'agence de presse palestinienne Wafa Ahmad Abou Holi, propriétaire de l'une des maisons démolies, les autres appartenant à ses frères. «Les Israéliens pratiquent la politique de déplacement et d'expropriation des Maqdessis (habitants d'El Qods). Par ces mesures, ils veulent les déraciner. C'est pourquoi ils détruisent nos maisons», a-t-il dénoncé. Un peu plus tard, les bulldozers israéliens ont détruit une salle de classe dans une école dans le regroupement Bédouin (Abou Enouar) à l'est de la ville d'El Qods. Cette classe accueillait 45 écoliers et écolières. Pour le représentant du regroupement bédouin, Daoud El Djahaline, le stratagème est clair : «L'occupation vise à vider les quelque 500 hectares habités par le regroupement bédouin et qui sont des terres de la localité d'Abou Diss.» Les Israéliens mettent en pratique un projet colonial dénommé «E1» conçu pour isoler le nord du sud de la Cisjordanie et couper toute continuité territoriale dans l'Etat de Palestine. «113 familles, composées de 600 personnes, sont menacées de déplacement. L'occupation a émis plus de 250 décisions de démolition d'habitations dans le regroupement Abou Enouar pour faire partir les citoyens et saisir leurs terres», a-t-il précisé à Wafa. Même les puits sont détruits Ces agressions israéliennes se sont poursuivies dans la région d'El Khalil, où des forces de l'armée ont détruit quatre puits appartenant aux habitants de Kherbete Jourate El Khil. Trois de ces puits ont été creusés grâce à des dons d'une organisation chrétienne activant dans les territoires palestiniens. Sans ces puits, la vie devient presque impossible dans cette région semi-désertique. Cette vaste campagne de destruction et de démolition s'est poursuivie également dans la région d'El Aghouar. Mouaataz Bcharate, responsable du dossier de cette région au sein de l'Autorité palestinienne, soutient que «deux bulldozers de l'armée israéliennes accompagnés de six véhicules blindés ont démoli 28 installations différentes, dont des habitations, des hangars, et des bergeries appartenant à cinq familles dans Kherbete El Hemma, dans le nord d'El Aghouar». Ces pratiques israéliennes violant le droit international existent depuis la création de l'entité sioniste. Elles visent à vider la terre palestinienne de ses habitants originaux pour la judaïser complètement. Bien qu'Israël ait enregistré quelques succès dans ce domaine grâce au silence complice de la communauté internationale, surtout dans la région d'El Qods, les Palestiniens n'ont jamais abdiqué. Sachant que le conflit est axé autour du contrôle de la terre, leur devise est de s'y attacher, quel que soit le prix à payer.