Prévu au tribunal d'Es Seddikia, le procès reporté à maintes reprises depuis l'été dernier opposant, en première instance, Kh. Mohamed Hossein, un Néerlandais d'origine iranienne, président du groupe Akhab et son ancien associé algérien, Gh. M. S. s'ouvre aujourd'hui, apprend-on de source proche du dossier. Ce procès traitera du fond de l'affaire dite des 59 containers de viande congelée bloqués pendant 18 mois au port d'Oran en 2003. Pour cela et pour avoir dénoncé abusivement (la viande congelée s'était avérée en fin de compte saine à la consommation directe) son associé qui détient 98% d'une société de droit algérien créée en 2001 (El Watan du 6 juin 2006), Gh. Mohamed Salah a déjà été condamné à 3 ans de prison ferme en mai dernier, et samedi dernier, le parquet général a requis 5 ans de prison lors d'un procès introduit en appel pour la même affaire. Pour le pénal, le juge a demandé une expertise pour évaluer le montant des dommages causés à l'investisseur hollandais. Lors du même procès, les avocats de Gh. M. S. ont joué sur cette qualité pour essayer de dire qu'en réalité la partie hollandaise est intéressée uniquement par le commerce et non l'investissement proprement dit pour ensuite évoquer, fait curieux, l'intérêt national qui aurait motivé Gh. M. S. à dénoncer son partenaire majoritaire, avec lequel il a pourtant importé de la viande pendant 3 ans. L'avocate de Kh. Mohamed Hossein a été amenée, dans un long exposé, à retracer la genèse de l'histoire qui a abouti à cet incident du port en essayant de montrer comment la partie adverse a essayé d'avoir la mainmise sur la société de son mandant en jouant, entre autres, sur un article de la loi de finaces 2003 mais abrogé tout de suite après pour, dit-elle, non conformité avec la loi sur l'investissement. Le procès d'aujourd'hui devrait traiter de ces faits, là où la partie hollandaise accuse Gh. M. S. d'abus de bien sociaux, de détournement, de faux en écriture publique, de faux en écriture comptable, de faux en écriture commerciale. Le Hollandais dit s'être retrouvé dans l'obligation de licencier 17 employés dans son pays et évalue le préjudice global, dont il dit être victime, à l'équivalent de plusieurs millions de dollars.