C'est ce que nous avons appris, hier matin, du directeur des ressources en eau de la wilaya d'El Tarf. Les analyses effectuées par le laboratoire de l'ADE comme celles faites par le laboratoire de l'hôpital d'El Tarf se sont révélées indemnes de contamination par des germes pathogènes en l'occurrence les coliformes responsables généralement des dysenteries et vomissements. «Il faut chercher ailleurs que dans l'eau distribuée à Aïn Khiar l'origine de cette contamination», a conclu notre interlocuteur. Dimanche dernier, en début de soirée, une trentaine de personnes de Aïn Khiar, une localité située à 5 km au nord du chef-lieu, ont été évacuées vers le service des urgences d'El Tarf qui, soulignons-le au passage, est resté sans eau une quinzaine de jour. Elles souffraient de maux d'estomac, de fièvre et avaient des vomissements. Intoxication, diagnostiquent les médecins. Elles ont été gardées et soignées pendant quelques heures et sont rentrées chez elles dès le lendemain. En fait l'hôpital a accueilli 47 malades qui présentaient les mêmes symptômes, la majorité venant effectivement de Aïn Khiar et quelques-uns de Bouteldja, parmi lesquels des enfants et des vieilles personnes plus sensibles à ce type d'affection. Le dernier malade, qui est aussi le seul qui souffrait de fièvre typhoïde, a quitté l'hôpital jeudi. Il n'y pas de coliformes, généralement responsables de la fièvre typhoïde, dans les échantillons d'eau prélevés dans le réseau de distribution de Aïn Khiar mais les examens parasitologiques des selles ont décelé la présence d'amibiase qui pourraient éventuellement provenir de l'eau mais pas seulement, surtout des fruits et légumes. La distribution de l'eau a été interrompue à Aïn Khiar pendant qu'on effectuait des analyses et les services concernés n'ont pas détecté de cross-connexion avec le réseau d'assainissement. La distribution a pu reprendre après un rinçage des conduites.