Jamais l'hôpital d'Aïn Oussera n'aura été mis à aussi rude épreuve. Et pour cause, en plus des dizaines de piqûres de scorpion enregistrées durant tout l'été et les vingt cas d'intoxication de la semaine dernière, voilà que la fièvre typhoïde se met de la partie. À ce sujet, nous apprenons de source bien informée que 6 autres cas avérés de fièvre typhoïde viennent d'être diagnostiqués sur les 22 personnes admises à l'hôpital de Aïn Oussera où elles sont sous surveillance médicale. Ce qui porte le nombre de victimes à huit personnes si l'on comptabilise les deux premiers cas diagnostiqués à l'hôpital d'El-Kettar d'Alger. Même si le spectre d'une épidémie hante davantage l'esprit de la population et les services sanitaires, il paraît clair que cette infection d'origine bactérienne, favorisée par les mauvaises conditions d'hygiène, n'a apparemment rien à voir avec la mystérieuse maladie de la néphrite aiguë qui fait ravage dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès. À ce titre, et pour en savoir un peu plus sur ce phénomène, un médecin exerçant dans la localité de Sidi Laâdjal d'où seraient originaires la majeure partie des personnes atteintes, nous dira : “Les malades acheminés vers l'hôpital de Aïn Oussera présenteraient tous les symptômes de la typhoïde tels les vomissements, les maux de tête et les diarrhées, mais aucune indication n'a été fournie quant à l'origine exacte de la maladie.” Une équipe composée de médecins et d'éléments des services de la prévention et de l'hygiène, qui est déjà sur place pour opérer les prélèvements nécessaires, a définitivement écarté la thèse de la contamination par l'eau suite aux différentes analyses et contre-analyses effectuées dans les laboratoires de Djelfa et de M'sila. S. Ouahmed