Tazmalt a frôlé une véritable épidémie de fièvre typhoïde. Même si tout paraît être rentré dans l'ordre, l'état de veille, pour ne pas dire d'alerte, est toujours en vigueur dans la localité. Tout a commencé le week-end du 28 octobre dernier où plusieurs cas de gastroentérites aiguës se sont présentés au centre de santé de Tazmalt. Au total, 19 cas, dont 4 habitant Béni Mellikèche, présentant les mêmes signes cliniques : fièvre, vomissements et diarrhées. Après les soins, tous les malades ont rejoint leur domicile. Le réseau d'eau potable desservant les cités 30, 50 et 90 logements de la cité Merlot, où résident ces malades, a tout de suite été interrompu en attendant les résultats des analyses qui ont, par ailleurs, révélé une eau d'une bonne qualité bactériologique. Même si le suspect n°1 était l'eau, l'existence des 4 autres cas de Béni Mellikèche a poussé le bureau communal d'hygiène à enquêter également du côté des aliments (notamment le lait, le pain et les gâteaux) pour préciser l'origine de l'intoxication. Analyse qui s'est révélée aussi négative. L'analyse copro-parasitologique des selles des malades a néanmoins confirmé la présence du salmonellea typhi. Il s'agit bel et bien de fièvre typhoïde qui a touché, jusqu'à présent, 15 personnes. L'analyse a relevé surtout que les personnes malades sont des porteurs sains qui peuvent transmettre la maladie. Toutes ces personnes ont été hospitalisées et sont actuellement hors de danger. L'enquête des services techniques piste l'origine de la contamination au niveau d'une chambre de vannes, déjà endommagée, située pas loin d'un regard d'égout inondé par les dernières intempéries. Mais pour le bureau d'hygiène communal, la cause pourrait tout autant provenir de la dégradation des conditions d'hygiène dans les cités par l'infiltration des eaux usées émanant des différentes tuyauteries et notamment des colonnes montantes qui présentent des déperditions importantes d'eaux usées. En tout état de cause, le danger, nous assure-t-on, est bien derrière actuellement, alors que les cités concernées sont placées sous contrôle sanitaire. La plupart des résidents de la cité ont passé des analyses copro-parasitologiques, et aucun nouveau cas n'a été signalé. L'on a par ailleurs procédé au déplacement de la chambre de vannes loin du regard d'égout soupçonné d'être à l'origine de la contamination, informe-t-on encore du côté de l'APC.