La mise en place d'un fichier commun des personnes impliquées dans le soutien aux groupes terroristes et à la criminalité transfrontalière organisée sous toutes ses formes, l'occupation rationnelle de l'espace frontalier et l'organisation des patrouilles simultanées le long de la frontière commune avec des points de jonction pour l'échange d'informations, la coordination et la concertation entre les services de sécurité, sont, entre autres, les recommandations qui ont été faites, hier lundi, par le comité bilatéral algéro-nigérien qui s'est réuni à Tamanrasset dans le cadre de sa 6e session ordinaire. La rencontre, qui s'est déroulée en présence des walis de Tamanrasset et d'Illizi, des autorités militaires et civiles, de directeurs de l'exécutif et de hauts responsables du corps diplomatique ainsi que leurs homologues nigériens, dont les gouverneurs d'Agadez et de Tahoua, le président du conseil régional d'Agadez, a également été une occasion pour réévaluer les décisions prises lors de la 5e session qui s'était tenue à Niamey (Niger) à la fin du mois de juillet dernier. Les questions relatives à la coopération sécuritaire et la circulation des personnes et des biens et des affaires consulaires ont été ainsi à l'ordre du jour de cette rencontre qui s'est déroulée sous forme d'atelier traitant de tous les problèmes dans lesquels se débattent les populations frontalières des deux pays. Il est préconisé dans ce cadre de rendre opérationnel le mécanisme de contrôle du trafic des véhicules, de carburant, des denrées alimentaires, de médicaments et de bétail, et ce, par la mise en place d'un dispositif local par la partie nigérienne similaire à celui de l'Algérie pour faciliter l'échange de renseignements et l'action sur le terrain. Concernant la lutte contre la migration illégale, le comité a insisté sur la poursuite du travail de coopération déjà engagé entre les autorités frontalières concernées et mis en relief l'importance de consolider les liens bilatéraux pour faciliter le rapatriement des migrants illégaux et des ressortissants d'autres nationalités en situation irrégulière. Sur le plan sanitaire, les deux pays ont convenu de créer un cadre d'échange dans le but d'assurer la surveillance épidémiologique aux frontières, la formation en matière de prévention et le recyclage des personnel médicaux et paramédicaux des zones frontalières, notamment en matière de pathologie sahélo-saharienne, veille sanitaire, diagnostic de laboratoire et de la lutte antivectoriel. La partie algérienne s'est montrée disponible pour former le personnel de santé d'Agadez et Tahoua en matière de dépistage de l'infection par VIH/sida et s'est engagée à étudier la possibilité d'octroyer les vaccins pour les régions frontalières.