Le ministre de la Santé se réunit avec le SNMGSP    Tébessa: Le rôle des jeunes dans le développement des régions frontalières souligné    Algérie/Mauritanie: Sonatrach signe un mémorandum d'entente avec la SMH pour le renforcement de la coopération énergétique    Constantine: Plus de 400 tonnes d'aides humanitaires collectées pour le peuple palestinien à Ghaza    Championnat arabe de la course d'orientation: Alger abrite la 1e édition du 1er au 5 février    Football: Ahmed Kharchi seul candidat à la présidence de la LNFA    Foot/Ligue 1 Mobilis: Djezzy signe une convention de sponsoring avec l'US Biskra    Algérie-Russie: Cherfa copréside avec le vice-Premier ministre russe la 12e session de la Commission intergouvernementale mixte de coopération    ONPO: le coût du Hadj fixé cette année à 840.000,00 DA    Agrément à la nomination de la nouvelle ambassadeure d'Algérie à Oslo    Les employés de l'UNRWA quittent leurs bureaux à El-Qods occupée en vertu d'une loi sioniste    La coopération bilatérale au centre des entretiens de Arkab avec le vice-ministre russe de l'Energie    Le Maroc empêche la visite de parlementaires basques au Sahara occidental    Pluies orageuses attendues sur des wilayas de l'Ouest à partir de jeudi soir    Des milliers de déplacés au Darfour-nord en raison d'une escalade des attaques des FSR    « L'appel à l'expulsion des Ghazaouis est une tentative désespérée et injuste »    «Le recensement vise à atteindre plusieurs objectifs politiques stratégiques»    Les moyens de renforcer l'efficacité énergétique examinés    Signature d'un protocole de coopération en matière de formation policière    Fédération tunisienne de football : Moez Nasri élu nouveau président    Le sélectionneur algérien plus objectif dans ses analyses    Débâcle des Verts au Mondial de hand : Les pouvoirs publics interviennent    Le Général d'Armée Saïd Chanegriha reçoit le SG adjoint délégué pour les affaires politiques et la politique sécuritaire de l'Otan    «Nous sommes maîtres chez nous !»    Poutine était prêt à rencontrer Zelenski au printemps 2022    Saisie de 1.700 kg de kif traité et 441 comprimés de Prégabaline 300 mg    A Monsieur le président de la République    A Monsieur le président de la République    Sansal, le Cercle algérianiste et le plan de partition de l'Algérie    Une commune en plein chantier    Arrivée à Skikda, la troisième halte    Tizi-Ouzou: la caravane Jeunesse et Mémoire nationale sur les traces des "novembristes"    Le président de la République reçoit le vice Premier ministre russe    Développement et modernisation de la capitale: une séance de travail consacrée au Plan blanc    Ouverture des candidatures pour la 3e édition du prix "Cadets de la Culture"    Elaborer une stratégie nationale aux contours clairs        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un monument du Mouvement national s'en va
Mabrouk Belhocine est décédé hier à Alger
Publié dans El Watan le 04 - 12 - 2016

Mabrouk Belhocine, décédé hier à l'âge de 95 ans, a été enterré à Alger dans la discrétion et l'oubli qui l'ont accompagné depuis son divorce avec la politique.
Au cabinet sis au 4, boulevard de la République à Alger, la légende prend place désormais pour immortaliser la vie et l'œuvre de celui qui a marqué un siècle de militantisme national, en dépit de la gomme officielle qui a manœuvré 50 ans durant pour effacer son nom de l'histoire nationale.
Mabrouk Belhocine, qui est décédé hier à l'âge de 95 ans, a été enterré à Alger dans la discrétion totale et l'oubli qui l'a accompagné depuis son divorce avec la politique. Avec cette disparition, c'est un monument du MNA qui tire sa révérence, laissant derrière lui des pages blanches de l'histoire de ce mouvement et des générations de juristes orphelins du modèle qu'il incarnait.
Né à Chemini Aït Waghlis, dans la wilaya de Béjaïa, en 1921, Mabrouk Belhocine a fait partie des premiers Algériens diplômés en droit de l'université d'Alger avant de devenir bâtonnier vers la fin des années 1970.
Avant de se consacrer à son métier de juriste, il a été un militant de la première heure au sein des instances dirigeantes du Mouvement national et haut fonctionnaire du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). Ses convictions progressistes et son mépris du carriérisme politique l'avaient amené, cependant, à claquer la porte à chaque fois que son idéal était trahi.
Dans ses nombreuses contributions à l'écriture de l'histoire de la libération de l'Algérie, Me Belhocine avait tenté de corriger des contrevérités et de combler des blancs dans lesquels venaient s'incruster des idées dogmatiques et autres inepties au service de la version officielle, linéaire et univoque. Déjà en 1949, il prenait la tangente du PPA-MTLD dans lequel il se sentait parfois étranger à cause de ses idéaux progressistes épisodiquement en porte-à-faux avec les principes du parti de Messali Hadj.
C'est toutefois durant cette période passée au sein de la fédération de France du MTLD qu'il a affûté ses armes théoriques et politiques et se forger une personnalité auprès de militants qui deviendront ses amis, comme Sadek Hadjeres et Yahia Henine.Son parcours politique exemplaire, durant cette étape cruciale de l'histoire du pays, n'est cependant pas un modèle à suivre pour les carriéristes. Son adhésion au FLN en 1954 était motivée par son désir d'indépendance. «Le 1er Novembre 1954 a été, pour beaucoup, comme un éclair qui a déchiré la nuit coloniale. J'ai été enthousiasmé par le caractère national de l'action, c'est essentiellement cet aspect qui m'a incité, à la fin de décembre 1954, à adhérer au FLN», confiait-il dans une interview accordée, en 2010, à La Nouvelle République.
Durant la Guerre de Libération nationale, il a assumé plusieurs fonctions supérieures, notamment la direction du département devenu ministère de l'Armement (de juin 1958 à décembre 1959) et ensuite comme secrétaire général adjoint du ministère des Affaires étrangères (de janvier 1960 à octobre 1961), avant de conduire la mission du GPRA en Amérique latine (de novembre 1961 à mai 1962). C'est durant cette période aussi qu'il a collaboré de près avec l'un des architectes de la Révolution, à savoir Abane Ramdane.
La déception est de nouveau au rendez-vous à l'été 1962, pour cause, racontait ce témoin privilégié des mutations au sein du Mouvement national, de la résurgence des fractures tribales et féodales. Il a accepté toutefois de siéger à l'Assemblée constituante sur désignation de la Wilaya III historique. Le peu d'espoir qu'il nourrissait de voir son idéal politique se réaliser à travers la naissance d'une Algérie moderne et progressiste fut enterré à la suite de l'éviction d'Ahmed Ben Bella par l'armée du colonel Houari Boumediène. A partir de ce moment-là, il a décidé d'épouser une carrière d'avocat et de divorcer définitivement avec la politique.
Très apprécié pour sa sagesse et son humilité dans le milieu des juristes, il a continué à défendre les victimes de la répression comme il l'a fait durant la période coloniale. Il est resté d'ailleurs loin de toute structure étatique ou politique jusqu'en juillet 1992, quand il a été appelé à faire partie de la Commission d'enquête sur l'assassinat du président Mohamed Boudiaf. Une expérience qui n'a fait que confirmer ses déceptions.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.