C'est la valse des recasements à Matignon, à la faveur du départ de Manuel Valls de son poste de chef du gouvernement. Avant de quitter ses fonctions, il aurait promis à son ex- conseiller diplomatique, Stéphane Romatet, de le «caser» quelque part pour services rendus. Il est pressenti pour occuper le poste d'ambassadeur de France en Algérie, à en croire la Lettre de l'Expansion. Ce choix de «recasement» est peu judicieux pour un poste aussi stratégique dans les relations entre les deux Alger et Paris. Dans la tradition diplomatique, pour un tel poste -haut représentant de la France en Algérie- on ne recase pas. Avant d'arriver à Matignon, Stéphane Romatet a commencé sa carrière au ministère de la Défense. Il a été également directeur adjoint du cabinet de Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères sous le règne de Nikolas Sarkozy. Il faut dire également que cette promesse faite à l'ex-conseiller diplomatique de Manuel Valls d'être nommé ambassadeur à la «Villa Nedjma» serait mal perçu à Alger, qui garde un mauvais souvenir du fameux incident du ‘‘twitt de Matignon'' qui avait provoqué une tempête diplomatique entre les deux pays. Pour l'heure, l'Elysée n'a pas encore décidé de la nomination de celui qui a été conseiller à Ottawa et Dakar. Il n'est pas non plus encore présenté officiellement au ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, qui devrait donner son accord. Selon, la Lettre de l'Expansion, qui a révélé l'information, M. Romatet a émis également le souhait de prendre le poste d'ambassadeur à Rome.