L'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a organisé, hier à la centrale syndicale, un hommage à la mémoire de son ancien secrétaire général, Abdelhak Benhamouda, assassiné le 28 janvier 1997. La cérémonie marquant le vingtième anniversaire de sa disparition tragique a eu lieu en présence du secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, du ministre du Travail, Mohamed El Ghazi, du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, du secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, et des représentants de partis politiques et d'associations de la société civile, ainsi que de la famille et des compagnons du défunt. Diop Demba, ex-secrétaire général adjoint de l'OUSA et doyen des syndicalistes africains, a également pris part à cette cérémonie. Une gerbe de fleurs a été déposée devant la stèle commémorative de Abdelhak Benhamouda, l'un des fondateurs du Comité national de défense de la République après l'arrêt du processus électoral en 1992. Il a été assassiné par un groupe terroriste le 28 janvier 1997 à la place du 1er Mai, devant la Maison du peuple, après avoir échappé auparavant à une tentative d'assassinat à la cité Garidi. Vingt ans après, la centrale syndicale a célébré cette date en rappelant l'engagement de Abdelhak Benhamouda et de ces centaines de milliers de travailleurs pour la sauvegarde des valeurs républicaines et contre le fondamentalisme et tout acte terroriste. Pour le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, «les objectifs visés par cette commémoration sont de faire évoquer, tant à la population qu'à la jeunesse notamment, le rôle du syndicalisme patriote mené par l'UGTA dans le passé lointain ou plus récent, et son rôle actuel dans l'histoire socioéconomique de notre pays». Abdelmadjid Sidi Saïd a rappelé, dans un hommage écrit, le parcours exceptionnel de Abdelhak Benhamouda qui a vait «gravi rapidement les échelons de l'organisation syndicale pour en devenir en juillet 1990 le secrétaire général». Un autre hommage lui a été rendu à Constantine. Le secrétaire de wilaya de l'UGTA, Boudjamaâ Rahma, ami de longue date du défunt et qui était en sa compagnie juste avant son assassinat à sa sortie de la Maison du peuple, à la place du 1er Mai, se souvient encore du «pouvoir de mobilisation et de conviction» dont était fort le défunt Benhamouda. «C'était un homme de dialogue, loyal, courageux, mais aussi responsable, n'ayant pas hésité à assumer des responsabilités pendant les moments cruciaux» qu'a vécus l'Algérie dans un contexte de crise économique et sécuritaire, a témoigné M. Rahma.