Abderrahmane Morceli, établi aux Etats-Unis depuis 15 ans, est devenu depuis quatre mois l'entraîneur des athlètes franco-algériens, Mahieddine Mekhissi (3e aux JO de Rio sur 3000 m steeple) et de Abdelhamid Zerrifi. C'est ce que nous a appris le concerné, coach à l'université de Riverside (Californie). L'ancien athlète de l'élite algérienne du demi-fond et ancien entraîneur de son frère Noureddine nous dira à ce propos : «Tout est parti après que Mekhissi ait quitté son entraîneur Philippe Dupont. Zerrifi, qui a fait partie de l'équipe algérienne du 3000m steeple, était aussi son entraîneur. Les deux coureurs m'ont contacté afin que je les encadre en prévision des championnats du monde d'athlétisme de Londres 2017. Suite à leurs sollicitations, je n'ai pas hésité à les diriger en fonction de leurs objectifs. Tout se passe bien, et ils se sont vite adaptés au plan d'entraînement. Mekhissi voulait suivre le même parcours de préparation qu'avait adopté à l'époque mon frère Noureddine. Mekhissi a eu connaissance du site d'entraînement de Riverside grâce à l'athlète Taoufik Makhloufi qui a effectué une longue préparation en Californie en 2015.» S'agissant des conditions financières ou d'un contrat qui le lie avec Mekhissi et Zerrifi, Morceli précise : «Pour le moment, je n'ai posé aucune condition.» Abderrahmane, qui regagnera les Etats-Unis ces jours-ci, nous a avoué qu'il est prêt à entraîner et manager les athlètes algériens sans aucune contrepartie financière. «J'étais toujours disponible pour prendre en charge nos coureurs dans l'espoir qu'ils réussissent leur carrière. Malheureusement, ça coince et j'ignore les raisons de ces blocages. A titre d'exemple, j'ai tout fait pour prendre en charge Anou Abderrahmane (vice-champion du monde junior du 1500 m en 2010) et d'autres athlètes, mais certaines personnes l'ont mal conseillé. Je vais encore plus loin : j'ai même contacté l'ambassadeur des Etats-Unis pour qu'on lui délivre un visa. Anou, qui avait un avenir prometteur, a raté une grande carrière. Tout comme Imaed Touil dont on n'entend plus parler depuis son titre de champion du monde junior du 1500 m en Pologne 2008», déplore Abderrahmane Morceli.