Le ministère de la Santé entend donner la priorité au renforcement des actions de prévention primaire, à la vulgarisation du dépistage, à la formalisation des réseaux assurant la continuité de la prise en charge des patients et, enfin, au développement de l'oncologie pédiatrique, qui reste le parent pauvre en matière de formation universitaire spécialisée. A la veille de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le cancer célébrée le 4 février, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière se félicite dans un communiqué rendu public mercredi «des avancées remarquables en matière de lutte contre le cancer et envisage de donner la priorité, en 2017, au dépistage et à la prévention contre cette maladie». Ce qui s'est traduit par l'ouverture des centres anticancer à travers les 48 wilayas du pays, note le communiqué. Dans le domaine de la radiothérapie, le nombre d'accélérateurs dans le secteur public est passé de 7 appareils en décembre 2013 à 22 en janvier 2017, précise-t-on. Et d'ajouter : «Une amélioration réalisée après la relance en 2013 des chantiers de réalisation des centres anticancer, à l'arrêt depuis plusieurs années, à Annaba, Batna, Sétif, Tlemcen, Sidi Bel Abbès et Tizi Ouzou.» Ceci, en attendant la mise en service progressive des autres centres en cours de réalisation, notamment ceux de Sidi Bel Abbès et de Tlemcen, prévue avant la fin du 1er trimestre 2017. En outre, le ministère de la Santé rappelle que d'anciennes structures de lutte contre le cancer ont bénéficié d'un programme d'élargissement et de mise à niveau de leurs équipements, comme c'est déjà le cas pour Blida, Alger et Constantine, en attendant celui d'Oran. Quant au Plan national de lutte contre le cancer (2015-2019), décidé par le président de la République, il a été lancé un chantier de formation en oncologie médicale au profit de l'ensemble des médecins généralistes du pays précise le communiqué. «Il a été également procédé à la finalisation des premières directives ministérielles portant sur les guides thérapeutiques, en vue de normaliser la prise en charge des formes de cancer et de maîtriser la prescription. L'année 2017, qui sera un tournant majeur en matière de lutte contre le cancer, souligne le ministère de la Santé, verra, en plus de la poursuite des actions en cours, le renforcement des programmes existants en matière de dépistage.» En termes de statistiques, le ministère indique que l'incidence pour l'année 2014 a été de 114.5 nouveaux cas pour 100 000 habitants, dont 109.2 nouveaux cas pour 100 000 hommes et 119.8 nouveaux cas pour 100 000 chez les femmes. Les 5 cancers les plus fréquents chez l'homme représentent, à eux seuls, 51,8% de l'ensemble des cancers masculins : poumon 25,8%, côlon-rectum, 14,3, vessie 13,9%, prostate 11,8%, estomac 6,1%. Chez la femme, les 4 cancers les plus fréquents représentent près de 78,2% des cancers féminins : sein 65,2%, côlon-rectum 16,5%, col de l'utérus, 10,2%, thyroïde 8,1%. Pour marquer la Journée mondiale de lutte contre le cancer, le ministère de tutelle a organisé le 4 février, au niveau de toutes les wilayas du pays, des journées d'information et de sensibilisation. La manifestation nationale, prévue à l'université Ferhat Abbes de Sétif, a été marquée par la présence du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, conclut le communiqué.