Lors d'une rencontre avec la presse locale, le wali a étayé son bilan d'un an et demi à la tête de la wilaya, en mettant l'accent sur le volet investissements, suivant les orientations qui lorgnent de nouvelles alternatives économiques en attirant les capitaux locaux en vue de les injecter dans des projets diversifiés avec toutes les facilités d'accompagnement. Pour ce faire, durant l'année 2016, 6,5 hectares de foncier industriel ont été assainis, 31 actes de concession ont été attribués et sur les 300 demandes d'investissement déposées, 180 décisions ont été remises, parallèlement à la régularisation de la situation de la zone industrielle de Mechta Fatima, qui s'étend sur 382 ha. Et pour faciliter la tâche aux investisseurs, un guichet unique a été mis à leur disposition et une cellule créée au niveau de la wilaya, chargée d'accueillir les demandes et d'accompagner les postulants. Et ce, conformément aux recommandations du Conseil des ministres tenu en 2011, qui a consacré la procédure du gré à gré comme mode unique d'octroi de la concession de terrains relevant du domaine privé ou de l'Etat et destinés à l'investissement. La concession est désormais autorisée par arrêté du wali, après accord du ministère compétent. «Je lance un appel à tous les investisseurs à venir s'installer dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, avec la garantie de toutes les facilités administratives et tout l'accompagnement nécessaire. Seulement, nous exigeons que l'investissement soit effectif et créateur d'emplois. Nous avons connu des cas d'investisseurs fictifs et nous n'entendons pas en connaître d'autres. Et en signe de bonne intention des pouvoirs publics, nous avons 60 décisions signées, elles sont dans les tiroirs et attendent leurs propriétaires. Mais au-delà d'une certaine durée, elles seront annulées», explique le wali. En outre, la zone industrielle de Bordj Bou Arréridj vient de bénéficier d'une extension de 71 hectares et l'étude de l'aménagement est engagée pour l'attribution des parcelles. Par ailleurs, 15 permis à lotir ont été signés pour les zones de Ras El Oued et Mechta Fatima, alors que l'ancien CET de Medjana a été aménagé, en attendant le permis de lotir. D'autres volets ont également été soulevés dans cette rencontre. En substance, le raccordement au réseau du gaz, qui a atteint 94% après avoir relié les communes de Bendaoud, Harraza et El Main, et au réseau d'électricité qui couvre 98% des foyers à la fin de l'année 2016, selon le wali. Dans le chapitre de l'AEP, et compte tenu de la rareté des ressources hydriques, la wilaya a dû investir 1000 milliards de centimes pour transférer les eaux du barrage Tilsdit (Bouira) vers les cinq communes de la daïra de Mansoura, à l'ouest du chef-lieu de la wilaya. Tandis que les travaux de transfert des eaux du barrage Tichihaf (Béjaia) vers les huit communes du Nord, s'élèvent péniblement à hauteur de 27%. Concernant le logement, le premier responsable de la wilaya a avancé le chiffre de 10 441 unités réalisées en 2016 et un autre quota de 1500 logements AADL est inscrit pour 2017. Par ailleurs, la formule LPP n'a toujours pas la cote, selon lui, puisque sur un programme de 254 logements, seulement 166 demandes ont été déposées, dont 5 logements ont été livrés et payés intégralement. Pour orner l'aspect de la ville, le même responsable indique que la wilaya a débloqué 13 milliards de centimes destinés aux travaux d'étanchéité et la peinture des façades de certains immeubles, avec l'appréciable contribution des investisseurs qui ont mis la main à la poche pour financer la décoration des ronds-points et la collecte des ordures.