Le wali de Constantine a annoncé, lundi dernier, lors d'une rencontre avec des architectes de la wilaya au centre culturel Ben Badis, le lancement à partir de janvier 2007 d'un vaste programme local d'aménagement urbain. Ledit programme, dont l'enveloppe budgétaire n'a pas été révélée, touchera 135 sites sur les six daïras. La répartition, qui favorise la daïra de Constantine avec 52 sites, concerne 22 lieux à la daïra d'El Khroub, 24 à la daïra de Hamma Bouziane et 19 à la daïra de Aïn Abid, alors que les daïras de Zighoud Youcef et Ibn Ziad auront droit chacune à l'aménagement de neuf sites. L'opération consistera, selon les explications données par Abdelmalek Boudiaf, à améliorer le cadre de vie dans toutes les cités de la wilaya. Un aspect longtemps négligé et qui finira par entraîner une sérieuse dégradation des centres urbains. Il ne manquera pas de noter que le projet, qui devra s'étaler sur plusieurs années, aura à changer complètement « la cartographie » dans certains quartiers où des constructions publiques et autres bâtisses seront complètement rasées. Cette mission, pour laquelle il a sollicité la corporation des architectes à travers leur conseil, est sujette à des études sérieuses et bien ficelées. Le programme qui ne nécessite pas de gros moyens, selon les propos du wali, qui devra assurer du travail pour « tout le monde », constitue une chance inouïe à saisir. Des appels lancés à l'adresse d'une assistance ayant l'air sceptique. Il faudra encore d'autres réunions avec le bureau de l'ordre des architectes pour tirer les choses au clair. Reste à savoir si le projet du wali bénéficiera réellement à une plus grande partie des 258 architectes inscrits au conseil de l'ordre. Parmi ces derniers, certains ne s'attendent pas à être sollicités pour ce genre de travaux. Ils sont aussi nombreux ceux qui n'arrivent pas à décrocher des projets. D'autres nous affirment que l'information ne circule pas au sein de la corporation et plusieurs projets sont distribués par complaisance. « On doit payer chaque année la somme de 5000 DA de droits d'inscription pour avoir droit à la mise à jour du conseil de l'ordre au moment où les consultations retreintes ne sont confiées que pour un nombre bien limité de bureaux d'études », nous dit-on encore.