Une sous-Confédération footballistique africaine a décidé de s'opposer à un cinquième mandat du président de la Confédération africaine de football (CAF), le camerounais Issa Hayatou. En effet, le Conseil des associations de football en Afrique australe (Cosafa), réuni samedi à Johannesburg, en Afrique du Sud, a décidé de soutenir le président de la Fédération malgache de football, Ahmad, qui a présenté sa candidature pour la présidence de la CAF, dont les élections sont prévues le mois prochain, au Caire. Hayatou, à la tête de l'instance africaine depuis 1988, est à la recherche d'un 8e mandat. Si la fois précédente il était seul en course, cette fois-ci il aura face à lui l'ancien ministre des sports de Madagascar qui a annoncé sa candidature début janvier depuis Libreville qui accueillait la CAN-2017. Et, hasard du calendrier, quelques jours seulement après cette annonce, la CAF retirait à Madagascar l'organisation de la CAN-2017 des moins de 17 ans sous prétexte que le pays n'était finalement pas prêt. La Cosafa est la plus importante sous-Confédération africaine avec ses 14 membres (Angola, Afrique du Sud, Botswana, Comores, Lesotho, Madagascar, Malawi, Maurice, Mozambique, Namibie, Seychelles, Swaziland, Zambie, Zimbabwe). Néanmoins, l'élection de Hayatou, qui probablement s'assurera les votes des électeurs restants (la CAF compte 55 membres), ne devrait souffrir aucun doute. Il faut rappeler qu'Ahmad a été élu au comité exécutif de la CAF en 2013 en tant que représentant de la zone Sud, battant ainsi au second tour le sud-africain Danny Jordan. Ce dernier était quasi certain de remporter l'un des deux sièges en compétition. A l'époque, plus d'un parmi les observateurs y ont vu un «coup de pouce» du camerounais. En septembre dernier, Ahmad s'est porté candidat aussi pour les deux postes de représentant de la CAF au Conseil de la Fifa. Il a raté de peu l'élection, finissant 3e, avec 30 voix, alors que les deux membres élus, Almamy Kabele Camara (Guinée) et Kwesi Nyantakyi (Ghana) ont décroché respectivement 37 et 31 voix. A 54 ans, Ahmad tente de faire de l'ombre à Hayatou. Et il débute sa course avec le soutien de 14 fédérations africaines.