Au regard du nombre de réservations accordées, le 20e Salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics (Batimatec), qui se tiendra du 23 au 27 avril 2017 au Palais des expositions des Pins maritimes, à Alger, pulvérise déjà tous les records de participation. De 1 200 participants en 2016, il enregistre, en effet, à deux mois de son ouverture, pas moins de 1 500 demandes de participation émanant, à parts égales, d'entreprises algériennes et de sociétés étrangères domiciliées dans une vingtaine de pays. Créé en 1997, ce Salon international destiné aux professionnels du bâtiment et des travaux publics, ainsi qu'aux producteurs de matériaux de construction, s'est imposé au fil du temps en tant que vitrine de l'industrie de la construction et comme carrefour d'échanges entre professionnels des diverses filières du BTPH. Le marché algérien de la construction exerce, faut-il souligner, depuis une quinzaine d'années, une forte attraction sur toute une panoplie d'opérateurs concernés de près ou de loin par les activités du BTPH et celles relatives aux matériaux de construction. Le dynamisme du marché algérien de la construction, favorisé, il est vrai, par les confortables disponibilités financières tirées de la vente d'hydrocarbures, a, en effet, beaucoup contribué au succès et à la pérennité de ce Salon, aujourd'hui classé parmi les plus importants du continent africain. En dépit du déclin des recettes pétrolières, le secteur de la construction, auquel les pouvoirs publics ont réservé pour le quinquennat prochain une certaine priorité, gardera pour un temps encore son dynamisme et son attractivité. Entre ce qui reste à réaliser des programmes précédents et les programmes qui seront lancés cette année, ce sont pas moins de 120 milliards de dollars que l'Etat algérien prévoit de dépenser à cet effet durant les 5 prochaines années. Les projets financés par des opérateurs privés, de plus en plus nombreux à s'impliquer dans la construction de logements et équipements, pourraient même porter la manne financière à investir dans la construction à hauteur de 150 milliards de dollars, selon les premières estimations. Un programme de construction d'envergure, qui requiert évidemment une nouvelle vision entrepreneuriale, permettant de mieux concilier les impératifs de qualité et de rapidité d'exécution que les maîtres d'ouvrage, de plus en plus exigeants, sont en droit d'attendre des maîtres d'œuvre et des entreprises de réalisation. C'est précisément pour cette raison que les organisateurs du Salon ont décidé de privilégier cette année les thématiques de l'industrialisation du bâtiment, des systèmes constructifs à haute performance énergétique et de l'innovation à diverses étapes des progrès de la construction et de fabrication des matériaux de construction. La promotion de la production locale de matériaux de construction et, celle non moins importante, de la prise en charge des programmes de construction au moyen d'entreprises algériennes, ne sera également pas en reste, et le PDG de Bâtimatec Expo, Raouf Stiti, l'affirme, on ne peut plus clairement, en décidant, nous dit-il, de «mettre cette année en avant les PME-PMI qui innovent, mettent sur le marché des produits de qualité et disposent d'un réel potentiel de conquête de marchés extérieurs». Ce souci de contribuer à la promotion et à l'innovation de l'outil national de réalisation sera constant pour le dirigeant principal de Batimatec Expo, qui compte apporter chaque fois que nécessaire sa contribution aux manifestations qui seront organisées dans cet objectif. Il cite le cas des forums thématiques sur les industries des produits rouges et de la céramique, la sécurité industrielle, la formation aux métiers du BTP, l'apport du mouvement associatif, etc.). La prévention des risques professionnels et de la sécurité industrielle, sera sans doute la prochaine grande thématique que Bâtimatec Expo proposera d'organiser, en partenariat avec les institutions directement concernées et ce, dans le courant de l'année 2017.