Longtemps réclamée par les autorités locales de la commune d'Ath Mansour, 60 km à l'extrême est de la wilaya de Bouira, la taxe sur l'activité professionnelle (TAP) que devait verser Sonatrach, qui exploite, depuis des années, une installation pétrolière dans la région, n'a jamais été versée. En perte de ressources, la municipalité se débat dans des difficultés énormes. Le pétrole brut, acheminé vers la raffinerie d'Alger, est versé par le géant pétrolier Sonatrach vers une autre commune relevant de la wilaya de Béjaïa, Beni Mansour. L'installation en question a été mise en service en 1971 et depuis, les élus locaux n'ont pas cessé de réclamer le versement de ces droits financiers. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales avait été interpellé par des élus et la population sur cette affaire, à l'occasion de sa visite effectuée dans la wilaya de Bouira, en octobre 2015. Aucune suite n'a été donnée à la doléance exprimée par les autorités locales. La visite que doit effectuer aujourd'hui le ministre de l'Energie et des Mines, Noureddine Boutarfa, dans la commune où il inspectera la station de pompage en question, est une autre occasion pour les autorités de renouveler leur revendication quant au versement de la taxe au profit de la commune, dès lors que Sonatrach exploite ce champ pétrolier sur le territoire de la municipalité. D'une capacité de stockage de 24 000 m3, la station de pompage de pétrole d'Ath Mansour est implantée sur une superficie de 10 hectares appartenant à des privés. «Nous avons maintes fois saisi la direction générale de Sonatrach afin de verser cette taxe à la caisse communale dès lors qu'elle exerce son activité sur le territoire de notre localité, mais aucune suite n'a été donnée», a regretté le maire de la commune, Saâdi Ahmed, en précisant que le ministre sera interpellé sur ce dossier.