La mise en place d'un parcours professionnalisant dans le domaine de l'industrie automobile constitue le premier objectif d'une convention de coopération scientifique et technique, conclue lundi à Oran, entre l'Université des sciences et de la technologie Mohamed Boudiaf (USTO-MB) et l'Institut polytechnique de Grenoble (France). L'accord définissant les axes de ce partenariat a été paraphé au rectorat de l'USTO-MB par les responsables des deux établissements, Nassira Benharrats et Yves Maréchal, a-t-on constaté. La cérémonie de signature a été précédée d'une rencontre, tenue en présence de vice-recteurs de l'USTO-MB et de leurs homologues de l'Institut de Grenoble, marquée par la présentation des vocations des deux établissements et d'une discussion autour des priorités ciblées par l'USTO-MB. La rectrice, Nassira Benharrats a insisté, dans ce cadre, sur les notions de formation professionnalisante et de développement de la recherche utile qui sont, a-t-elle souligné, au cœur de la stratégie initiée par la tutelle à l'effet de faciliter l'insertion des diplômés et de répondre aux attentes du secteur socioéconomique et industriel du pays. Les deux parties ont convenu d'axer leur collaboration autour de plusieurs objectifs, s'accordant en premier lieu à entamer la démarche visant à la création, au profit des étudiants de l'USTO-MB, d'une filière professionnalisante dans le domaine de l'industrie automobile. La convention porte également sur la mise en place de projets communs de recherche scientifique sur divers thèmes en rapport avec le développement durable (énergies renouvelables, traitement des eaux, recyclage des déchets). La rectrice de l'USTO-MB s'est félicitée de cet accord de coopération, soulignant que tous les établissements d'enseignement supérieur d'Oran (universités, écoles et instituts) sont associés conformément aux orientations de la tutelle visant à promouvoir la notion de «villes universitaires ouvertes sur leur environnement socio-économique». Elle a escompté à ce titre un impact positif au plan de l'insertion des diplômés au sein du tissu industriel local, en l'occurrence le secteur de la construction automobile qui est en développement croissant dans la wilaya d'Oran avec l'implantation et les projets d'installation de firmes. De son côté, le directeur de l'Institut polytechnique de Grenoble, qui abrite une Ecole nationale supérieure de l'energie, de l'eau et de l'environnement (ENSE3), s'est, lui aussi, félicité de ce partenariat qui est le premier du genre à être conclu par son établissement en Algérie. Faisant valoir le niveau d'expertise acquis par son institut dans la formation d'ingénieurs, il a affirmé que la motivation de son établissement est de «partager cette expertise pour développer plus de relations avec l'Algérie en général et avec Oran en particulier». «Oran est un lieu de développement d'avenir. Nous ne sommes pas les seuls à le penser, mais nous avons envie d'être des partenaires privilégiés de cette ville et de ses universités», a-t-il déclaré.