Les habitants de Matnatalat, quartier populeux situé à quelques encablures du chef-lieu de la commune de Tamanrasset crient à la marginalisation. Au terme d'une correspondance adressée sous le sceau de l'urgence aux autorités compétentes, ils réclament leur part de développement et appellent les responsables de la wilaya à accorder un peu d'égard et de considération à cette cité dépourvue de toute commodité de vie. Les initiateurs de la vaste campagne de nettoiement organisé récemment dans les endroits délaissés par les éboueurs de l'APC, exigent des autorités le même traitement de faveur que les autres quartiers ayant bénéficié de projets et d'infrastructures de bases. Le représentant de quartier, Ahmed Chinoune énumère les problèmes par ordre de priorité. A commencer par le revêtement des routes et la réfection des trottoirs suivant les normes techniques contenus dans les cahiers de charges, mais aussi en fonction de l'enveloppe financière dégagée pour en finir avec le bricolage qui est devenu une marque déposée de certains maîtres d'œuvres de cette wilaya du Sud. Notre interlocuteur insiste également sur la réalisation des infrastructures vitales, dont une structure de santé et un centre de sureté afin d'éradiquer les bandes criminelles qui agissement en maître des lieux. Selon M Chinoune, cette situation a favorisé la prolifération de toute sorte de fléau dans ce quartier livré aux trafiquants de tout bord en l'absence de sécurité et de véritables mesures de répression. A l'instar de plusieurs quartiers de Tamanrasset, Matnatalat, communément appelé Sersouf Ferraille, n'a pas été épargné par la mafia du foncier ou encore par le béton illicite qui a rongé de bonnes parcelles de terrain, et ce à partir de la nouvelle agglomération sociale jusqu'au marché de fruits et légumes où s'offre désagréablement le spectacle des bouges de parpaing et des tonnes d'ordures amoncelées à côté des flaques d'eau stagnante formée par les fuites non colmatées sur le nouveau réseau d'alimentation d'eau potable « malgré les correspondances adressées maintes fois à qui de droit » affirme notre vis-à-vis non sans mettre en garde contre la menace du paludisme et la prolifération des vecteurs de cette maladies virale . Evoquant le volet transport, Ahmed Chinoune n'a pas pu dissimuler sa colère quant à l'exclusion de son quartier par l'entreprise du transport urbain et suburbain de Tamanrasset qui n'a prévu aucun arrêt à Matnatalat. La construction d'un centre culturel et de loisirs ainsi qu'un mini stade de football est également au menu de cette missive, a-t-il conclu.