L'entraîneur de l'USM Bel Abbès, Tahar Cherif El Ouazani, a préféré accorder, vendredi, trois jours de repos à ses joueurs, qui doivent reprendre les entraînements demain, et ce, après les remous qu'a connus le club la semaine passée. En effet, les joueurs de la Mekerra ont observé, lundi dernier, une grève d'une journée pour réclamer le versement de plusieurs primes de match non perçues depuis trois mois. La situation n'a pu être débloquée, apprend-on de source proche du club, qu'après l'intervention de plusieurs parties et de longs pourparlers avec les joueurs et le staff technique. Pour d'aucuns, le malaise au sein du club est latent et renseigne sur un réel déficit de confiance entre dirigeants et joueurs, malgré les résultats probants réalisés en cette deuxième manche du championnat de Ligue 1, avec, à la clé, une qualification méritée aux demi-finales de la coupe d'Algérie. Selon le site officiel du club, «le malaise au sein du club est nourri par une profusion d'informations erronées au sujet du fonctionnement du club». D'ailleurs, la réaction du président du club, Abdelghani El Hannani, via le site officiel de l'USMBA, permet de conclure à des «mésententes» au sein du conseil d'administration de la SSPA/USMBA au sujet du financement des primes et salaires. «Le payement récent des primes de matchs a été réalisé sur les fonds propres de Abdelghani El Hannani, à titre de prêt, et non par l'industriel Okacha Hasnaoui», est-il expliqué dans un communiqué de l'USMBA. Il est ainsi intéressant de constater, dans ce communiqué, que la question du financement du club constitue désormais un enjeu de taille entre le très discret et traditionnel mécène du club, Okacha Hasnaoui, et le président El Hanani, et ce, à quelques semaines seulement du match de demi-finales de la coupe d'Algérie. Cela intervient au moment où les actuels dirigeants semblent éprouver tout le mal du monde à solutionner certains aspects liés à la gestion du club et à anticiper sur des questions relatives au renouvellement des contrats des joueurs-cadres et à l'apurement des contentieux juridiques de l'USMBA encore en suspens. A cela vient s'ajouter la sentence de la FIFA qui a enjoint, jeudi, au club de la Mekerra de s'acquitter de la coquette somme de 1,5 milliard de centimes au profit du joueur neerlandais Jesse Maylee (saison 2014/2015) au titre des salaires impayés et de dommages et intérêts. Il y a lieu de rappeler que de nombreux joueurs recrutés du temps de Hakim Serrar ont saisi les instances juridictionnelles sportives durant la saison précitée pour réclamer leurs salaires.