Pas moins de 34,611 tonnes de médicaments périmés ont été incinérés, depuis le début de l'année 2017, dans le four à ciment de l'usine Lafarge Ciment d'Oggaz (LCO) à Mascara. «Depuis son lancement fin avril 2014, nous avons procédé à l'élimination par co-incinération de 165 tonnes de produits pharmaceutiques dont la date de péremption était dépassée», nous a informé un cadre de l'usine. Cette opération, précise le groupe Lafarge Holcim Algérie sur son site, est le fruit d'un «contrat de performance environnementale pour la co-incinération des médicaments périmés signé le 26 novembre 2013». Et d'ajouter : «Ce contrat représente un engagement mutuel et participatif du ministère de l'Environnement, de Lafarge Algérie à travers sa cimenterie d'Oggaz (LCO), et du Syndicat national des pharmaciens d'officine (Snapo)». A titre de rappel, le président du Snapo, Messaoud Belambri, a déclaré, en février 2016, à la presse : «La quantité stockée au niveau national qui constitue un fardeau pour les pharmaciens d'officine, s'élève à 20000 tonnes et ne peut être incinérée à l'air libre.» D'autres institutions, dont l'ANP et la Douane, préfèrent éliminer certains produits dans le four de la cimenterie d'Oggaz. La semaine précédente, une quantité de cigarettes et autres médicaments saisis par les services des Douanes ont été détruits, a-t-on appris. En outre, un autre projet pour l'élimination des «boues de pétrole» au niveau de le l'usine de LCO est, selon notre source, en phase de «discussion» entre Lafarge Holcim Algérie et la Sonatrach. «L'objectif de Lafarge est d'élargir l'élimination des déchets à d'autres types, tels les déchets pétroliers, les huiles, les pneus et autres. Cela s'inscrit dans le cadre de la stratégie impulsée par le ministère, visant le développement d'une nouvelle filière de valorisation des déchets», précise le géant franco-suisse de ciment sur son site.