Des familles des détenus de Ghardaïa, dont la femme de Kamel Eddine Fekhar, ont tenu, hier matin, un sit-in devant la maison de la presse Tahar Djaout, à Alger, pour réclamer la libération de leurs proches. Brandissant des pancartes sur lesquelles étaient inscrits des slogans exigeant la remise en liberté des 140 détenus d'opinion dans la vallée du M'zab, une vingtaine de personnes, dont des femmes et des enfants, ont bravé l'interdit pour rappeler à l'opinion que leurs pères et leurs proches subissent, depuis 21 mois, l'arbitraire dans différentes prisons du pays. «Libérez mon père !», «La liberté pour Kamel Eddine Fekhar !»… sont entre autres slogans brandis par des enfants et les proches des détenus. «L'action a été organisée par cinq familles, dont l'épouse de Fekhar qui voulait m'accompagner dans la marche vers la prison de Laghouat. Je l'en avais dissuadée et elle avait décidé alors d'organiser ce sit-in», explique Salah Dabouz, avocat de Kamel Eddine Fekhar, qui a été sur les lieux. Le sit-in s'est tenu, dans un premier temps, sans la présence de la police, arrivée sur les lieux en retard pour inviter les protestataires à se disperser. Par ailleurs, Salah Dabouz affirme que la Cour suprême devait examiner, jeudi dernier, le recours introduit par Kamel Eddine Fekhar qui conteste l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation. «Je ne sais pas encore quelle a été la décision de la Cour», explique l'avocat.