Trois importants quartiers de la ville de Chlef, en l'occurrence haï Nasr, El Moussalaha et la cité Les Frères Abbad, souffrent de sévères restrictions dans l'alimentation en eau potable. Cette perturbation dans l'alimentation en eau intervient au moment où l'on croyait que ce problème allait être définitivement résolu avec la rénovation presque totale du réseau de distribution et l'exploitation de la nouvelle station de dessalement en même temps que le barrage de Sidi Yacoub. Malheureusement, les investissements consentis dans le domaine n'ont pas eu l'impact escompté sur le quotidien des habitants. Pis encore, selon ces derniers, la situation s'est aggravée au lieu de s'améliorer. Et de s'interroger : «Pourquoi sommes-nous privés d'eau pendant trois jours ? Faut-il envisager le pire à l'approche du Ramadhan et de la période des grandes chaleurs ?» Ces interrogations restent pour le moment sans réponse, tant l'exécutif de wilaya est plutôt absorbé par les élections législatives, alors que les dirigeants de l'ADE sont plus préoccupés que jamais par la situation financière difficile que traverse leur entreprise. Pour ce qui est de l'origine des perturbations enregistrées dans la distribution du précieux liquide, une source de l'ADE impute la responsabilité aux dysfonctionnements répétés de la nouvelle station de dessalement de Ténès, ainsi qu'à l'inadaptation des équipements de pompage du réservoir d'alimentation implanté à haï Nasr. Mais une question reste tout de même posée : quand ce calvaire va-t-il se terminer et pourquoi les autorités concernées s'obstinent à ignorer la détresse de ces milliers d'habitants ?