En dépit des promesses du ministre, dans beaucoup de régions de la wilaya, la population se plaint de l'insuffisance de l'alimentation en eau potable. Tous les indices convergent vers une difficulté d'alimentation en eau potable. Et même la toute dernière promesse du ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, quant à l'approvisionnement de 12 premières communes de la wilaya à partir de la station de dessalement d'El Mactaa, n'a pas encore vu le jour. Lors de son dernier passage à Relizane, la veille de l'entame de la campagne électorale, Abdelkader Ouali, et alors qu'il veillait sur la mise en service de la station de pompage à Sidi Sâada, a rassuré la population des régions Ouest et Sud-Ouest. «La rareté de l'eau potable relève désormais du passé», a-t-il lancé, en précisant que la première phase concernera pas moins de 12 communes. Cependant, depuis, les robinets sont restés taris comme ils l'ont toujours été. L'eau de mer n'a pas encore trouvé son chemin vers ces régions et la population se plaint déjà de l'insuffisance de cette denrée précieuse à la veille du mois de Ramadhan et à l'approche de la saison des grandes chaleurs. A la cité «SN Metal», aux abords de Relizane, les nouveaux relogés sont, eux aussi, montés au créneau pour dénoncer la faible alimentation en eau. «Même quand elle arrive, l'eau ne dépasse pas le 2e étage», a lancé un résidant, en rappelant le calvaire qu'ils endurent pour se satisfaire en eau. «Dès que je rentre du travail, je me consacre aux jerrycans. Certes, on a eu des logements, mais le problème de l'eau nous empeste la vie», a-t-il renchéri. A Oued Djemâa, notamment la zone éparse, la population vit ces derniers temps la même situation. L'alimentation à partir du barrage Gargar est interrompue. Selon des sources, l'on procède à des opérations d'entretien des équipements. A Hmadna, une ville alimentée à partir d'un forage, la population est sortie il y a quelques jours dans la rue, pour exprimer son ras-le-bol devant l'absence d'eau. Le puits, dit-on, est en état d'usure. Les responsables sont alors alertés afin d'anticiper la crise et d'épargner à la population les éventuelles galères.