Elles sont près de 500 entreprises étrangères, représentant 34 pays, à participer à cette nouvelle édition. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a inauguré hier la 50e Foire internationale d'Alger (FIA). Cette nouvelle édition, qui se tiendra jusqu'au 13 mai, est dédiée à l'investissement et au partenariat, alors que la FIA constituait jusqu'ici un lieu de commerce par excellence. Un tel revirement est dicté essentiellement par une conjoncture peu confortable dans laquelle est empêtrée l'économie du pays. A la FIA, qui célèbre ainsi ses cinquante années d'existence, les exposants étrangers sont reçus cette fois-ci en potentiels investisseurs. Abdelmalek Sellal a donné le la, invitant les entreprises étrangères à mettre à profit les opportunités qu'offre le marché algérien. Elles sont près de 500 entreprises étrangères, représentant 34 pays, à participer à cette nouvelle édition de la FIA. Les exposants parmi les fabricants algériens sont au nombre de 536, dont 174 entreprises publiques, tous secteurs confondus. De ses brefs échanges avec les exposants nationaux, la tonalité des propos renseignent des défis auxquels est confrontée l'économie du pays ; impératif de diversification, l'enjeu de l'exportation, relèvement des niveaux d'intégration, etc. Même tonalité sur le front financier, puisque le contexte de crise contraint bon nombre d'entreprises à explorer de nouveaux modes de financement. Signe de l'intérêt accordé à l'investissement et aux partenariats, la FIA fait la part belle cette année aux associations d'entreprises avec un espace qui leur est exclusivement dédié. Vis-à-vis des opérateurs étrangers, le Premier ministre a axé ses propos sur les opportunités d'investissements et la part belle faite aux investisseurs par le nouveau modèle de croissance. Abdelmalek Sellal insistait également sur le partenariat qui serait, selon lui, le socle approprié à un investissement gagnant-gagnant. Décidément, la crise née de la dégringolade des cours pétroliers mondiaux impose de nouvelles règles de jeu. L'investissement et le partenariat sont les deux maîtres mots qui revenaient comme une prière dans les différents échanges du Premier ministre avec les exposants. La FIA n'était jusqu'ici qu'un vaste magasin où des centaines d'entreprises algériennes et étrangères ne faisaient qu'exposer leurs produits. Elle ne servait au mieux qu'à conclure en aval des contrats de vente et d'achat, voire d'import-export. Initialement, la Foire internationale d'Alger devait aider à l'amélioration de l'attractivité économique du pays, du climat des affaires et de faciliter les échanges. Cependant, les années du pétrole cher ont relégué ces questions au second rang des priorités au profit du commerce, une tendance qui s'est traduite par une hausse effrénée de la facture d'importation. La Russie, représentée par une centaine d'entreprises, est l'invité d'honneur de cette nouvelle édition de la FIA, placée sous le thème «50 ans au service de l'économie algérienne». La participation des entreprises russes vise à donner un coup d'accélérateur aux échanges bilatéraux et à la coopération économique russo-algérienne.