L'Assemblée populaire de la wilaya (APW) d'Alger s'est réunie, hier, en session ordinaire avec comme ordre du jour l'adoption du budget supplémentaire de l'année 2004. Ainsi, la wilaya d'Alger bénéficiera d'une enveloppe supplémentaire de 20 162 150 005,48 DA ainsi qu'un « hors programme » évalué à 2 784 282 167,90 DA, soit plus de 2 270 milliards de centimes. Une somme non négligeable pour le wali, Mohamed Kebir Addou, fraîchement installé à la tête de la wilaya la plus budgétivore du pays, mais qui, toutefois, a promis de nettoyer la capitale et ses banlieues dans les plus brefs délais. Le président de l'APW, Mahmoud Zaïm, a d'emblée annoncé la disponibilité de son assemblée à travailler « main dans la main » avec le successeur de Abdelmalek Nourani. « Nous apprécions les actions d'assainissement que vient d'initier le wali au profit de notre wilaya », lancera le président de l'APW en direction d'un wali et qui cachait d'ailleurs mal sa satisfaction d'obtenir une « bouée de sauvetage » d'une telle valeur. Même si les adoptions des budgets supplémentaires ont tendance à devenir une tradition dans les annales de l'APW, il n'en demeure pas moins que cette session intervient à quelques jours de la prise en main de la capitale par l'ex-wali de Djelfa. Dans son intervention, Mohamed Kebir Addou a tenu à répéter ce qu'il a déjà dit à son exécutif. « Mon plan de travail est de rendre ses lettres de noblesse à une capitale méditerranéenne. Pour ce faire, un programme d'urgence d'assainissement et d'hygiène publiques est de mise et il est déjà opérationnel », a-t-il déclaré, en soulignant que les moyens des EPIC sous tutelle de son institution (Net Com, Asrout, Edeval...) seront renforcés. « Nous sommes prêts à renflouer les caisses, mais à une seule condition : tout centime dépensé devra être dûment et matériellement justifié », a-t-il mis en garde. Il n'omettra pas, par ailleurs, de rappeler aux walis délégués, présents dans la salle, qu'il n'est pas là pour « refaire les trottoirs ou les candélabres car la capitale en est bien dotée ». « J'interdis aux APC de rénover des trottoirs, alors que ceux-ci n'ont pas besoin d'être touchés. Et là j'interpelle les walis délégués à veiller scrupuleusement à la bonne gouvernance locale, notamment l'aspect financier », ajoutera-t-il. Le wali d'Alger s'engagera, en outre, devant les élus à prendre en charge l'épineux problème des 37 bidonvilles de la wilaya qui totalisent 27 000 habitations précaires et les 96 marchés informels. Le budget supplémentaire consacre une somme de 200 milliards de centimes aux 57 communes de la wilaya d'Alger.