Le groupe Sonatrach et la société française d'ingénierie pétrolière et gazière TechnipFMC ont annoncé le règlement définitif de leur litige lié aux travaux de réhabilitation de la raffinerie d'Alger, selon un communiqué rendu public hier par Sonatrach. Les deux parties mettent fin ainsi à un différend né en juin 2015, suite à la résiliation du contrat obtenu en 2010 par Technip en vue de la réhabilitation de la raffinerie d'Alger. Un contrat de 67,9 milliards de dinars (908 millions de dollars) dont les engagements n'avaient pas été tenus par la société française poussant Sonatrach à résilier le contrat et à réclamer des pénalités de retard. Sonatrach avait ensuite signé, en novembre 2016, un nouveau contrat de 45 milliards de dinars avec le groupe China Petroleum Engineering and Construction (CPECC) pour réaliser les travaux de réhabilitation de la raffinerie d'Alger dans un délai de 21 mois, en vue d'augmenter de 35% les capacités de raffinage de cette unité. La raffinerie de Sidi R'zine d'Alger, une fois remise en service, devrait voir sa capacité de production en gasoil passer de 737 000 tonnes/an à 1,18 million de tonnes/an ainsi qu'un doublement de la capacité de production de l'essence super avec une hausse conséquente des capacités de stockage de carburants. Il est à noter que le rapprochement hier entre Sonatrach et TechnipFMC est le second qui intervient sous la houlette du nouveau PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, qui a signé en avril 2017 un accord entre Sonatrach et le groupe français Total en vue de consolider le partenariat bilatéral. La nouvelle page ouverte avec Technip permet, selon le communiqué de Sonatrach, «de régler de manière complète et définitive tous les différends relatifs à la résiliation du contrat de réhabilitation de la raffinerie d'Alger, et de mettre fin immédiatement à la procédure d'arbitrage». Sonatrach «a exprimé sa satisfaction d'être parvenu à un accord définitif qui met un terme à un contentieux préjudiciable aux deux entreprises», note en outre le groupe pétrolier national. Pour sa part, le président exécutif de TechnipFMC, Thierry Pilenko, a déclaré «être très heureux d'être parvenu au règlement final et amiable du litige». Cet accord, a-t-il poursuivi, «est satisfaisant pour les deux parties et nous permet, désormais, de regarder ensemble vers l'avenir».