Surplombant le lac du barrage de Beni Haroun, cette forêt de sapins et de maquis attire quotidiennement des grappes humaines en quête de fraîcheur et de lieux ombragés. La forêt de la localité de Bouaâchra, à l'est de la commune montagneuse de Chigara, est devenue un lieu de pèlerinage pour des dizaines de promeneurs et d'automobilistes. Surplombant le lac du barrage de Beni Haroun, cette forêt de sapins et de maquis spontanés attire quotidiennement des grappes humaines en quête de fraîcheur et de lieux ombragés. En ces jours de Ramadhan, l'endroit est pris d'assaut par les promeneurs et les amoureux de la nature durant pratiquement tout l'après-midi. Certains jours, il y a tellement de monde qu'on ne trouve pas où garer. On y vient de toutes les régions du nord-est de la wilaya, qui, pour admirer la beauté paradisiaque du site, qui pour se rafraîchir et se détendre, et qui encore pour immortaliser un moment fugace en se prenant en photo avec des amis ou les membres de sa famille. Le site offre, en effet, une vue panoramique sur l'immense lac de Beni Haroun, le pont à haubans qui enjambe le plan d'eau et la digue de l'ouvrage, qui déverse une cascade d'eau blanchâtre dans l'oued El Kebir. «A voir le lac traversé par un pont suspendu, on ne peut s'empêcher de se croire au détroit du Bosphore, surtout que le lac est de temps en temps parcouru par des embarcations de pêcheurs, des embarcations qui ajoutent quelque chose à la beauté de l'endroit», nous dira B. Bilal, un jeune habitué aux voyages de travail en Turquie. Mais la beauté sauvage de l'endroit n'est pas le seul motif qui attire les riverains, il y a aussi le micro-climat de la forêt. Même au plus fort de l'été, le coin est continuellement balayé d'air frais. Situé à environ 800 mètres d'altitude, l'endroit baigne dans une fraîcheur agréable, notamment à partir du milieu de l'après-midi, quand les rayons de soleil sont complètement interceptés par la montagne et les hauts arbres. «Ici, quand on ferme les yeux, on a le sentiment d'être traversé par un souffle vivifiant d'une douce brise marine. L'air y est tonifiant, ça me rappelle la plage», dit un autre jeune rencontré sur les lieux. Cela au moment où des enfants et des adolescents, venus en famille, immortalisent leur passage dans la proximité de la forêt en se prenant en photos en haut des crêtes dominant le lac qui s'étend à une profondeur vertigineuse en bas de reliefs abruptes. En outre, le coin est gâté d'une source d'eau fraîche qui coule des entrailles de la montagne en défilant un ruisseau d'eau ininterrompu le long de la route bitumée qui traverse la forêt.