Le pont à haubans d'Oued Ed-Dib qui enjambe un flanc du barrage de Beni Haroun ne cesse de drainer les groupes de visiteurs et de touristes. Même en plein mois de jeûne,l'ouvrage, un joyau architectural dans toutes les acceptions du terme, ne désemplit pas. Il continue, en effet, d'attirer les visiteurs pratiquement de toutes les régions de l'est du pays et même au-delà. Ils sont par dizaines de familles à s'y rendre quotidiennement pour admirer le site qui enjambe Oued Ed-Dib, un affluent du grand lac de Beni Haroun, et immortaliser un moment fugace de plaisir dans un endroit qui a tout pour plaire à ses hôtes. «Nous sommes au détroit du Bosphore, c'est fabuleux», s'écria au téléphone une visiteuse de Bechar. Celle-ci, de passage dans la région, ce samedi, en compagnie de sa famille, affirme qu'elle n'a jamais vu un endroit aussi enchanteur, où la beauté de la nature faite de montagnes et de maquis couve un si grand lac d'eau «survolé» d'une rive à l'autre par un pont à haubans. Emerveillée par tant de splendeurs naturelles, la visiteuse ne tarit pas de louer, au téléphone, les beautés du site à sa sœur restée à Bechar, avant de demander aux nombreux visiteurs présents sur place s'il n'est pas possible de lui trouver un logement à louer pour la saison estivale dans le coin. En effet, le pont d'Oued Ed-Dib tendu au-dessus du plus grand plan d'eau du pays, à proximité de l'immense digue du barrage, a complétement transformé la région montagneuse de Beni Haroun, située au nord de Mila, à la lisière de la limite avec la wilaya de Jijel. L'ouvrage, d'une longueur de 900 mètres, est incrusté entre deux masses rocheuses couvertes d'une végétation persistante, reliant la RN 27 à la route de corniche qui descend vers Hammam Beni Haroun. Soutenu par plusieurs pylônes et un système de gros câbles aériens, le viaduc confère, désormais, à la région, les allures d'un site touristique à part entière. Aussi, il devient une halte quotidienne inévitable à des centaines de visiteurs et de curieux en quête de détente et de moments de distraction. Ils étaient si nombreux, ce samedi, à descendre sur le tablier de l'ouvrage pour se faire prendre en photo que la circulation automobile en a été momentanément ralentie. Un détail que la direction du secteur du tourisme devrait, en principe, mettre à profit pour booster un tant soit peu l'industrie du tourisme dans cette région de l'intérieur du pays.