Dans un point de presse tenu récemment, le chef de la sûreté de la wilaya de Médéa, Mohamed Talbi, entouré de ses proches collaborateurs, a fait part aux représentants de la presse locale de la mise en œuvre d'un «considérable» dispositif sécuritaire qui a été déployé au niveau des centres d'examen à l'occasion des épreuves scolaires. Pour cela, plus de 2000 policiers, tous grades confondus, sont mobilisés durant les épreuves du bac aux abords des centres d'examen implantés à travers différents établissements scolaires de la wilaya. Ceci permettra, insiste-t-il, aux nombreux (plus de 15 400) candidats et candidates de se sentir plus protégés et sécurisés par la présence policière sur les lieux afin de concourir dans un climat serein et calme, loin d'une quelconque menace ou d'un chahut troublant. Dans ce même sillage, le chef de la sûreté de wilaya a mis aussi en évidence le plan d'action «Spécial Ramadhan» lancé par ses services et visant à renforcer davantage la sécurité urbaine pendant le mois sacré en vue de dissuader les bandes de malfaiteurs, car la période leur est propice pour commettre des méfaits. Les jeûneurs, étourdis par les longues et chaudes journées du carême, ont une baisse de vigilance. Pour se mettre au diapason de cette conjoncture en vue de protéger les personnes et les biens, un effectif de 1152 agents de la force publique, tous grades confondus, a été affecté à des postes de permanence continue, surtout pendant des horaires bien déterminés, où les rues se vident de leurs habitués occupants. Aussi, on a mis un quadrillage bien étudié, répondant ainsi impeccablement aux intenses flux humains qui commencent au même moment à déferler et à animer les centres urbains aux derniers instants avant la rupture du jeûne (iftar) et évidemment après. La majeure partie de la population aime veiller tard la nuit à la fraîcheur de la brise. Les lieux ciblés par les agents de l'ordre public sont les grandes artères commerçantes, où on se bouscule dans des files interminables pour s'arracher avant l'appel du muezzin des sucreries et des jus. Les stations de transport, les mosquées et les places publiques sont aussi convoitées chaque soir. Aussi, comme clé absolument de ce plan sécuritaire, ce sont les «barrages» fixes, en faction H24 sur les principaux axes névralgiques de la cité, qui ont l'œil ouvert sur tous les mouvements des automobilistes en intervenant à chaque fois au moindre embouteillage et en rappelant à l'ordre les chauffards indisciplinés. Mais comme à l'évidence il est impossible de mettre un point de contrôle fixe dans chaque coin de la cité, des patrouilles motorisées et pédestres ont été prévues. Avec comme priorité, bien sûr, souligne le patron de la sûreté, les points dits «chauds» fréquentables par une certaine délinquance de jeunes désœuvrés, prêts à commettre l'irréparable. Dans ce contexte de surveillance, il est regrettable que les centres urbains importants des agglomérations de la wilaya de Médéa ne soient pas dotés de caméras de surveillance, l'importance de ces «mouchards» électroniques n'est pas à démontrer. Ces gadgets ont fait déjà leurs preuves ailleurs pour une alerte rapide et une identification incontestable des contrevenants. Le chef des services de wilaya de la sécurité publique emboîte le pas à son chef et fait l'éloge de ce plan «Spécial Ramadhan» argumenté par une baisse sensible des actes criminels et de violences durant cette première tranche du mois sacré à travers tous les centres urbains de la wilaya. On relève à cet effet une vingtaine d'opérations touchant le commerce informel, dont une quantité de marchandises en fruits et légumes qui a été saisie et remise aux hôpitaux. Egalement, la mise en fourrière de 30 voitures de transport de voyageurs sans autorisation et 16 grosses motos dotées de pots d'échappement libres polluant l'atmosphère et perturbant de nuit la tranquillité des citoyens voulant se reposer. Aussi, on enregistre durant cette période une baisse dans les accidents de la circulation urbaine, on fait part de 8 accidents ayant fait 8 blessés et 2 morts, un à Médéa et un autre à Chahbounia, causés par des motocyclistes sur des piétons. Les représentants de la presse locale ont profité de cette rencontre avec les hauts gradés de ce corps constitué pour aborder et soulever tous les problèmes (parkings sauvages, squat des espaces publics, stationnement en désordre des véhicules, mendicité, vagabondage, etc.) qui intriguent et préoccupent au quotidien le cadre de vie des citadins à tous points de vue. Des promesses ont été faites pour une constante amélioration en impliquant tous les autres secteurs et évidemment la société civile pour une réussite sans équivoque pour le bien-être et l'intérêt de tout le monde.