Le Musée national Cirta de Constantine vient d'acquérir 780 pièces archéologiques, transférées récemment de la wilaya Mila. Une acquisition qui viendra enrichir la collection de cet établissement classé parmi les plus importants en Algérie. Dans une déclaration à l'APS, la conservatrice de l'établissement, Mme Amel Soltani, a affirmé que le but de cette initiative vise essentiellement à «sécuriser et à protéger ces pièces archéologiques» d'autant plus, que la wilaya de Mila ne dispose par de structures capables de recevoir ces objets et d'assurer leur conservation dans de bonnes conditions. Dans le registre des pièces acquises, l'on dénombre surtout des pièces de monnaie remontant à différentes époques, ainsi que des ustensiles en poterie, et divers objets en bronze et une statuette en marbre représentant Bacchus le dieu du vin chez les Romains, en plus d'autres outils en silence de la période préhistorique. Selon les explications données par la conservatrice du Musée Cirta, il s'agit, entre autres, d'un lot de pièces saisies par les services de sécurité durant les opérations menées pour lutter contre le trafic d'objets archéologiques dirigé par des réseaux bien organisés et connaissant parfaitement la région. Mais on y trouve également une partie d'objets remis à la direction de la culture de la wilaya de Mila par des citoyens, en plus de ceux découverts sur les nombreux sites de fouilles dont regorge la wilaya et notamment dans les communes de Rouached, Ferdjioua, et Oued El Othmania. Le transfert et le dépôt de ces pièces archéologiques ont été faits avec l'autorisation préalable des services compétents du ministère de la Culture, en application de l'article 60 de la loi relative à la protection du patrimoine culturel selon la même source qui a précisé que depuis la fin des années 1980, de nombreux objets archéologiques ont été transférés des wilayas de l'est vers le musée Cirta. Ils viendront s'ajouter aux 60 000 objets qui y sont conservés depuis la création de cet établissement, ouvert au public en 1931.