Après une reprise timide, les entreprises engagées ont décidé de se retirer à cause des situations non réglées par le promoteur. Les souscripteurs au projet des 1000 logements promotionnels aidés (LPA) ne sont pas près visiblement d'entrevoir le bout du tunnel. Leur collectif monte de nouveau au créneau pour dénoncer le retard pris dans la réalisation de ce projet confié initialement à l'entreprise Batigec. Cette dernière sera finalement dissoute et le projet sera repris par le groupe Benhamadi. «Les travaux de réalisation de ces logements devaient débuter en 2012 pour un délai de 24 mois. Chaque acquéreur a versé à cette époque 20% du montant total, ce qui correspond à 840 000 DA pour l'acquisition d'un logement au niveau de l'unité de voisinage 15 à Ali Mendjeli. Mais mis à part quelques travaux de terrassement et plateformes réalisées, le projet est resté au stade embryonnaire», affirment des représentants du collectif des souscripteurs, en précisant que depuis 2014, et après le retard enregistré dans la réalisation du projet en raison des difficultés financières auxquelles était confrontée l'ex-entreprise Batigec, les actifs et les passifs de celle-ci ont été rachetés par le groupe Benhamadi. «Nous nous attendions à ce que les choses évoluent dans le bon sens depuis la reprise du projet par ce groupe, mais nous avons vite déchanté, en constatant que les travaux traînent toujours. Les entreprises engagées par le groupe pour réaliser le projet ont d'ailleurs décidé après une timide reprise en main des chantiers de se retirer après quelques mois pour une histoire de situations non réglées par le promoteur, lequel nous avait pourtant assuré lors d'une réunion tenue l'année passée à Bordj Bou Arréridj au siège de son groupe, de mettre en œuvre tous les moyens pour faire aboutir le projet. Il nous avait par ailleurs demandé à cette occasion de patienter, en promettant de combler les dettes cumulées par l'ex-entreprise Batigec pour la remettre à flot», nous dira un représentant des souscripteurs. Avant d'ajouter : «Notre patience n'a que trop duré. Nous nous retrouvons à présent dans une situation semblable à celle où nous nous trouvions avant l'opération de reprise du projet par le groupe Benhamadi. Nous avons tenté d'ailleurs de nous renseigner sur cette situation en nous rendant au bureau ouvert par l'entreprise en question dans la nouvelle ville Ali Mendjeli, mais à part un agent de sécurité, personne ne se trouvait sur les lieux, désertés, semble-t-il, par le personnel. La planche de salut à laquelle nous nous sommes cramponnés vient donc une nouvelle fois de céder et avec elle s'envoler nos ultimes espoirs de voir enfin se réaliser le projet pour lequel nous avons investi toutes nos économies».