Les brigades de contrôle et de répression des fraudes de la direction du commerce de la wilaya de Constantine ont procédé à la saisie, durant le premier semestre de l'année en cours, de 535 kg de produits «non conformes» commercialisés par des herboristes, a-t-on appris, hier, auprès de cette direction. Ces saisies, d'un montant de plus de 3 millions de dinars, ont été opérées à l'issue de 63 interventions menées durant cette même période et ont généré 14 procès-verbaux et la fermeture de quatre (4) herboristeries, a affirmé à l'APS, Abdelghani Bounaâs, chef de service de protection du consommateur et de la répression des fraudes. Selon cette même source, 90 % des infractions relevées par les brigades de contrôle sont liées au non-respect de l'étiquetage ainsi qu'au non-respect du code spécifique à cette activité. Dans ce contexte, M. Bounaâs a souligné qu'une réunion a regroupé, au cours de ce mois de juillet, 34 herboristes au siège de la direction du commerce de Constantine en vue de leur expliquer le contenu de l'instruction ministérielle portant sur l'interdiction et l'arrêt immédiat, par les commerçants exerçant l'activité de préparation, de conditionnement ou de vente d'herbes, de toute promotion des vertus thérapeutiques de leurs produits dans les médias, en sus de la suspension de l'importation de mixtures faites à base d'herbes. Ce même responsable a rappelé, à ce propos, que les herboristes ont été informés de la nécessité de respecter le contenu de cette instruction ministérielle et que leur activité doit être uniquement orientée vers la vente des herbes sèches ou fraîches et d'éviter de s'adonner aux méthodes de guérison thérapeutiques traditionnelles, comme la hidjama et la roquia notamment. La direction du commerce de la wilaya de Constantine a également demandé à ces commerçants de signer un engagement traduisant leur volonté à respecter le cadre de leur activité commerciale, conformément à cette instruction ministérielle. Par ailleurs, M. Bounaâs a fait savoir que des brigades mixtes contrôleront désormais les pharmacies commercialisant des compléments alimentaires notamment, conformément à une décision interministérielle, remontant au mois de mai 2017, impliquant les départements de la santé et du commerce.