Restriction - Les herboristes ne sont plus autorisés à préparer des mixtures d'herbes, ni à faire la promotion des vertus thérapeutiques de leurs produits dans n'importe quel média. C'est ce qu'a indiqué, hier lundi, un responsable de la direction du commerce de la wilaya d'Alger. Le représentant de la direction du commerce de la wilaya d'Alger, Ayachi Dahar a indiqué qu'«une instruction ministérielle publiée en mai 2017 prévoyait l'interdiction et l'arrêt immédiat, par les commerçants exerçant l'activité de préparation, de conditionnement ou de vente d'herbes (herboristes et artisans), de toute promotion des vertus thérapeutiques de leurs produits dans n'importe quel média», outre le gel de l'importation de mixtures d'herbes. En vertu de cette instruction, «les inspections aux frontières relevant des services externes du ministère du Commerce doivent interdire, à partir du 1er juin 2017, l'introduction de mixtures d'herbes dans le territoire national», a affirmé le responsable. L'instruction qui fera l'objet d'une large campagne d'information et de sensibilisation, pour expliquer ses procédures, prévoit en outre «l'arrêt immédiat par les herboristes de la production et de la vente de mixtures d'herbes, de préparations médicinales ou de compléments alimentaires», a précisé M. Dahar. L'instruction définit avec précision la pratique de l'activité d'herboriste «pour éviter toute ambiguïté», a souligné M. Dahar, précisant que tous les herboristes étaient tenus de modifier leur immatriculation au registre de commerce et de se conformer à un nouveau code spécifique à cette activité». «Un délai ouvert jusqu'au 1er juin 2017 a été accordé à ces commerçants en vue de se conformer à ces conditions ou de changer d'activité, afin d'autoriser la réouverture de leurs commerces», a-t-il indiqué. L'instruction astreint les herboristes à signer un engagement au niveau de la direction du commerce de la wilaya d'Alger et de «suivre une formation dans le domaine, pour laquelle ils seront convoqués ultérieurement», a-t-il poursuivi. Les herboristes doivent se conformer «aux conditions sus-citées notamment l'interdiction de préparer des mixtures d'herbes et de faire la promotion de vertus thérapeutiques par n'importe quel moyen médiatique. Les herboristes sont appelés à respecter le cadre de leur activité commerciale, à savoir : la vente d'herbes et de parties d'herbes médicinales non toxiques tendres ou sèches (interdiction de vendre des préparations et des mixtures médicinales), outre l'arrêt immédiat de la vente de mixtures d'herbes et de compléments alimentaires. Ils sont tenus d'éviter le recours aux méthodes thérapeutiques traditionnelles telles que la «hidjama», la «roquia» et l'acupuncture, a rappelé le responsable. R. N. Pas de qualificationss requises l Ayachi Dahara a indiqué que les herboristes dont les commerces avaient été fermés peuvent reprendre leur activité, en s'engageant à respecter les mesures contenues dans l'instruction et en signant un engagement au niveau de la direction du commerce de la wilaya d'Alger. Il précisera également que ces derniers peuvent également changer d'activité. Quelque 155 herboristeries dont les propriétaires s'adonnaient à des activités autres que celles inscrites dans leur registre de commerce, notamment la médecine alternative, ont été fermées au niveau de la wilaya d'Alger. Layachi Dehar avait signalé en février dernier que les propriétaires de ces boutiques pratiquaient la «hijama» alors qu'ils n'ont pas les qualifications requises, cette médecine n'étant pas enseignée dans les universités algériennes. En outre, ces commerçants qui n'ont aucune connaissance de la médecine alternative ou traditionnelle, proposent à la vente des mixtures dont les composés et origines restent inconnus et dont les effets sont néfastes pour la santé des citoyens notamment ceux présentant des maladies chroniques.Se saisissant de la détresse des malades ayant désespéré d'un traitement au niveau des structures hospitalières, ces commerçants se livrent à «leurs activités douteuses» y compris la «hijama» et la «roqia» prétendant guérir toutes les maladies, d'autant que ces prestations sont monnayées, a-t-il déploré.