Afin de pallier le flottement dont souffrent les opérations de change interbancaires, le Conseil de la monnaie et du crédit (CMC) vient d'adopter un projet relatif au marché interbancaire des changes et aux instruments de couverture du risque de change. Afin de protéger les opérateurs économiques des risques de fluctuation des cours de change, le Conseil de la monnaie et du crédit (CMC) vient d'adopter un projet de règlement. Ce dernier, relatif au marché interbancaire des changes et aux instruments de couverture du risque de change, a été avalisé le 10 juillet dernier, annonce la Banque d'Algérie afin de pallier le flottement dont souffrent les opérations de change interbancaires. Ce changement «est motivé par le fait que le régime de change applicable en Algérie est un régime flottant. Il expose de par la fluctuation des cours de change les opérateurs économiques et investisseurs à des risques de change lors de la réalisation de leurs transactions internationales, pouvant leur occasionner des pertes de change substantielles», indique la Banque d'Algérie à l'APS. Ainsi, la nouvelle réglementation promet d'offrir «la possibilité aux opérateurs économiques et aux investisseurs de se prémunir de ces risques de change, en permettant aux intermédiaires agréés le recours à une panoplie d'instruments de couverture de risque de change, en les autorisant à effectuer, pour leur propre compte ou pour le compte de leur clientèle, des opérations de couverture de risque de change devises contre dinars». La Banque d'Algérie indique aussi que ce règlement va encadrer cette activité en «l'assortissant de règles d'éthique et de bonne conduite très précises», en notant que ces règles «sont applicables à tous les intervenants sur le marché interbancaire des changes, qui sont strictement tenus de les respecter». Il s'inscrit, affirme encore la Banque centrale, dans la voie de la modernisation de la réglementation des changes et l'amélioration du climat des affaires. Les opérateurs économiques auront, rapporte encore l'APS, «une meilleure lisibilité et visibilité quant à la maîtrise des coûts et risques liés aux transactions internationales durant toutes les étapes de leur réalisation». A noter toutefois que l'application des nouvelles mesures se fera de façon graduelle. Des rencontres et séances de travail régulières avec les banques commerciales seront à l'ordre du jour tout au long du processus d'application du nouveau règlement. La Banque d'Algérie opérera par étapes en commençant par les opérations de change classiques, puis, au fur et à mesure, elle passera «aux instruments complexes tels que les opérations de change et les swaps de devises».