Complètement escagassés par une première période cauchemardesque, les Bleus perdent le septième titre mondial de handball. La Croatie fait avaler 31 petites balles, une terrible humiliation à cette équipe de France qui n'ira pas en demi-finale de la coupe du monde de handball tant convoitée, noyée par une vaillante équipe nationale de Croatie, une très jeune nation de 800 000 habitants, guidée par le sélectionneur Arena Zagreb, lequel avant et pendant la compétition était enfiévré. La Croatie s'est faite un réel plaisir en menant la vie dure à la France durant la première période de la demi-finale du Mondial de handball, s'imposant ainsi sur le 18-11 grâce à une performance saisissante et inspirée de ses joueurs. En face dirigée par Marko Mamic l'entraîneur des Bleus assiste presque impuissant à ce qui se passe sur le terrain. Ils étaient partis pour décrocher le septième titre mondial, la Croatie les prive leur neuvième finale. Avant le coup d'envoi des déclarations de jouer la finale parfument les espaces. Manière de faire peur à l'adversaire et de se préparer psychologiquement à décrocher la finale. Les supporters convaincus n'hésitaient pas à pousser leurs fans, à faire du bruit jusqu'à étouffer ceux des Croates. L'ambiance est à son comble. Dans une Arena Zagreb en fusion, la Croatie n'a pas attendu pour avertir l'adversaire, lui signifier que «nous ne sommes pas en voyage de détente», les autres, n'y croyaient pas à cette domination qui se précisait au fur et à mesure que le chrono galopait. Le rythme de jeu s'accélère en même temps que celui des palpitations tant du côté des croates que des Bleus. Les espoirs s'effritent Mais ce sont les Croates qui sont en furie et réussirent à imposer un rythme qui assomme les bleus, les laissant douter de leur prestation jadis presque académique. Les filets des champions bougeaient un peu plus rapidement qu'ils ne l'espéraient. Presque à bout de souffle, les Bleus, sous pression, mis en difficulté sur le repli défensif, n'arrivent plus à remonter la pente, perturbes pas la vitesse d'exécution et par la stratégie surprise que s'offre les croates grâce à leur défense solide, des attaques efficaces et un gardien impérial. Malgré les bouchées doubles mises par les bleus, ça ne passe pas, le sélectionneur se tire les cheveux, gesticule, procède à des remplacements et même à des tactiques visant à casser le jeu des croates, sans résultats, pris à la gorge dès la 24′ (17-8, 24') la domination est palpable, les croates ne lâchent rien, au contraire, même si une bise fraîche venait leur accorder un peu d'espoir, ce n'était pas suffisant tant que le tableau s'emballe et juste avant la pause le score s'est envolé (18-11, 30'). Fin d'espoir pour les Bleus Un envoyé spécial reconnaissait que la faute à un premier acte catastrophique, à une équipe croate d'une rare vaillance, à un arbitrage à domicile. Tant de détails qui auront fait une énorme différence pendant trente minutes, le rideau emballe leurs espoirs après une dernière tentative désespérée, d'une folle remontada (28-31) . «Tout simplement brûlés vifs dans le volcan de l'Arena de Zagreb Tel est le sort qu'ont subi les Bleus lors d'une première période cauchemardesque des deux côtés du terrain. Ils ne faisaient pas preuve de la plus élémentaire agressivité pour venir perturber des arrières croates qui se régalaient de loin face à des gardiens français – Rémi Desbonnet puis Charles Bolzinger – transpercés de part en part», synthétisait l'envoyé spécial. Les médias s'enflamment Les médias étrangers analysent et décortiquent cet échec, chacun y va de sa plume, relatant avec des qualificatifs qui cicatrisent cette élimination des Bleus, à l'image de cette plume d'un journal qui écrit «la sérénité avait quitté les rangs dalmates dans cette seconde période extrêmement hachée». Dika Mem sortait alors de sa boîte pour ramener les siens à trois longueurs (25-28, 54e), et au final le score stoppera le chrono à 28- 31. Derrière, la France évoluait pendant une minute trente en double supériorité numérique. Moment choisi par Kuzmanovic pour réaliser deux arrêts, et par les Bleus pour se saborder en laissant passer leur ultime chance de revenir. Ainsi, au buzzer, les Croates pouvaient exulter, laissant les Français à leurs (immenses) regrets...