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la coopération militaire et sécuritaire avec les grandes puissances, le cas de l'Otan et du dialogue méditerranéen L'Algérie, acteur stratégique de la stabilité de la région
Cette contribution est une synthèse remaniée d'une étude sous ma direction parue à l'Institut français des relations internationales – IFRI – Paris décembre 2011, d'une brûlante actualité sur l'Afrique du Nord face aux enjeux géostratégiques, suite à plusieurs interventions sur les liens entre sécurité et développement, au Parlement européen en 2011, à New York organisé par les fondations Bill Gates – Rockefeller à New York, en novembre 2012, sur les relations USA/Maghreb-Afrique, en mars 2015 au Sénat français, à l'invitation de Jean Pierre Chevènement, de l'Association internationale africaine ARGA en mai 2015, à Malte à l'invitation de la Commission européenne en avril 2016 sur les enjeux géostratégiques en Méditerranée et plusieurs conférences récentes entre 2000/2024 (Etude du professeur Abderrahmane Mebtoul parue à l'Institut français des relations internationales (IFRI ParisFrance). « La coopération Maghreb Europe face aux enjeux géostratégiques » (novembre 2011) – chapitre III – « la stratégie de l'OTAN face aux enjeux géostratégiques en Méditerranée ». Débat à l'Université d'Oran 2, le 27 mai 2015, lors d'une conférence-débat sur « Le monde qui vient – enjeux géostratégiques – et perspectives pour l'Algérie», animé conjointement avec l'Amiral Jean Dufourcq ancien directeur de la revue Défense (France), expert auprès des organisations internationales et qui a été enseignant au ministère des algérien des Affaires étrangères. 1.- Privilégiant en premier lieu ses intérêts stratégiques, partie prenante du dialogue méditerranéen (DM), l'Algérie acteur stratégique de la stabilité régionale du point de vue sécuritaire et énergétique comme j'ai eu à l'affirmer, en tant qu'expert international, lors de plusieurs interviews internationaux lors de plusieurs tournées internationales entre 2000/2024 en présence d'importantes personnalités internationales. L'Algérie ayant opté pour la neutralité, agit en fonction d'un certain nombre de principes fondement de sa politique étrangère, et d'une volonté de contribuer à la sécurité et la stabilité dans la région que ce soit dans le cadre d'une coopération avec l'Otan, avec les structures de défense que l'Union européenne entend mettre en place, et également avec la Chine et la Russie dont elle entretient une large coopération miliaire depuis l'indépendance politique, pour ne citer que les principaux acteurs. C'est dans ce cadre que selon le communiqué officiel du ministère de la Défense nationale, après que où le général Michael Langley, commandant du commandement américain pour l'Afrique, a effectué sa troisième visite en Algérie le 22 janvier 2025 et a signé un protocole d'accord de coopération militaire. en présence du ministre algérien délégué auprès du ministre de la Défense nationale et chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, le général Saïd Chanegriha, considérant l'Algérie comme un acteur stratégique de la stabilité de la région en précisant que l'Algérie a signé également des accords avec la Russie et la Chine, le 28 janvier 2025 au siège de l'état-major de l'ANP, Mr Javier Colomina, secrétaire général adjoint délégué pour les affaires politiques et la politique sécuritaire de l'Otan, a effectué une visite officielle en Algérie à la tête d'une importante délégation. Ce dernier considère le dialogue méditerranéen de l'Otan, auquel l'Algérie a adhéré en 2000, un cadre important qui permet de mener des concertations sur les questions de sécurité commune et de lutter plus efficacement contre les menaces qui affectent la sécurité de la région. Pour l'Algérie par la voix son représentant le ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale et chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, cette visite reflète l'intérêt réservé par l'Otan au renforcement du dialogue avec l'Algérie, notamment en ce qui concerne l'instauration des facteurs de la stabilité et de la sécurité régionales. Elle constitue également une opportunité pour échanger les points de vue sur la situation dans la région et examiner les voies et moyens de développement de la coopération commune. L'Algérie toujours selon le communiqué soutient l'engagement des deux parties dans le sens de la valorisation des mécanismes de coopération qui a permis d'établir un partenariat solide et fructueux, qui permettra d'envisager de nouvelles opportunités pour une coopération utile et plus dense, pour les deux parties. C'est que la fin de la guerre froide marquée par l'effondrement du bloc soviétique et les attentats survenus aux Etats-Unis le 11 septembre 2001, représentent un tournant capital dans l'histoire contemporaine. Le premier évènement marque la fin d'un monde né un demi-siècle plutôt et la dislocation d'une architecture internationale qui s'est traduite des décennies durant par les divisions, les déchirements et les guerres que nous savons. Aujourd'hui, les menaces sur la sécurité ont pour nom terrorisme, prolifération des armes de destruction massive, crises régionales et délitement de certains Etats. Or, les défis collectifs, anciens ou nouveaux, sont une autre source de menace : ils concernent les ressources hydriques, la pauvreté, les épidémies, l'environnement. Ils sont d'ordre local, régional et global. Entre la lointaine et très présente Amérique et la proche et bien lointaine Europe, entre une stratégie globale et hégémonique, qui possède tous les moyens de sa mise en œuvre et de sa projection, et une stratégie à vocation globale qui se construit laborieusement et qui peine à s'autonomiser et à se projeter dans son environnement géopolitique immédiat, quelle attitude adopter et quels choix faire pour l'ensemble des pays de l'Afrique dont l'Algérie ? Interpellée et sollicitée, l'Algérie s'interroge légitimement sur le rôle, la place ou l'intérêt que telle option ou tel cadre lui réserve ou lui offre, qu'il s'agisse du dialogue méditerranéen de l'Otan ou du partenariat euro-méditerranéen, dans sa dimension tant économique que sécuritaire. L'adaptation étant la clef de la survie et le pragmatisme un outil éminemment moderne de gestion des relations avec autrui, l'Algérie devant faire que celui que commandent la raison et ses intérêts. Sept pays appartenant à la région méditerranéenne sont aujourd'hui des partenaires de l'Organisation de l'Atlantique Nord dans le cadre de ce qu'on appelle le dialogue méditerranéen de l'Otan. Ce partenariat que l'Otan, et à travers lui les Etats-Unis, rentre dans une stratégie de multiplication et de diversification des partenariats qui touchent plusieurs régions : les anciennes républiques soviétiques, le Caucase, l'Asie centrale, la Russie, la Chine, etc. Toutefois, du fait de l'intégration à l'Otan qui a touché en novembre 2002 sept pays de l'ex-bloc soviétique le texte signé à Paris le 19 novembre 1990 entre l'Alliance Atlantique et le Pacte de Varsovie devient un projet caduc. Dès lors, le dialogue méditerranéen de l'Otan est l'objet de toutes les attentions de la part de cette organisation qui a décidé de le transformer en partenariat stratégique. L'espace euro méditerranéen et africain à travers tout ce qui se passe notamment au Sahel représentent pour l'Otan son flanc sud tout en étant le passage obligé vers le Moyen-Orient qui recèle de fabuleuses richesses pétrolières et où se trouve un allié stratégique de tout premier plan pour les Etats-Unis, Israël. L'intérêt que portent ces derniers à la Méditerranée occidentale n'est pas nouveau, tant le projet du Grand Moyen-Orient, (GMO notamment à travers les résolutions du sommet de Rabat le dernier semestre 2004) que le «Projet américain Eizenstat» avec un des principal objectif le contrôle de l'énergie, cœur de la sécurité des Nations, au niveau mondial qui détermine d'ailleurs la stratégie américaine, russe, chinoise et européenne à travers leurs compagnies. C'est que la consommation d'énergie a connu une évolution depuis que le monde est monde expliquant bon nombre de conflits, depuis la révolution industrielle à nos jours en précisant que les différentes sources d'énergie sont en concurrence : charbon – pétrole, gaz, nucléaire, les énergies renouvelables dont le solaire, éolienne, géothermique et l'hydrogène précisant que l'Iran contrôlant une grande partie du passage maritime des exportations des hydrocarbures des principaux pays du Golfe à travers le détroit d'Ormuz. Aussi, bien que le président Trump vient de décider de sortir des accords de Paris, avec une stratégie d'intensifier l'exploration des énergies fossiles afin de ramener le cours du baril entre 50/60 dollars, son mandat n'étant pas renouvelable donc de courte durée, se dessine à moyen et long terme une autre stratégie, l'accélération de la transition énergétique dont la Chine qui a compris les enjeux et à un degré moindre, l'Europe entend devenir le leader.