La réalisation et la gestion des futurs équipements publics sportifs et de divertissement seront confiées aux investisseurs privés, une alternative au financement par les fonds publics. C'est ce qu'a affirmé, jeudi, le wali d'Oran, Mouloud Chérifi, lors d'une visite d'inspection consacrée à la daïra d'Es-Sénia, à travers les communes d'El Kerma, Sidi Chahmi et Es-Sénia. En effet, réagissant au projet de réalisation d'une piscine semi-olympique dans le quartier dit «La lofa», sur le site de l'ancien stade du même nom, M. Chérifi s'est attardé sur les modes de financement de ce projet d'une valeur de 251 062 835 DA et qui fait partie d'un projet de complexe comprenant une salle multisports de 500 places, une auberge de jeunes et une aire de jeux pour enfants, avec un montant global prévisionnel de 608 833 651 DA. S'adressant aux différents responsables, il déclare : «Vous devez continuer la réalisation de ce que vous avez entamé. Par la suite, nous verrons ce qui pourra être financé par les moyens de la wilaya, de la commune et des directions concernées. Mais il est clair que c'est un projet d'envergure et qu'il va falloir faire appel aux investisseurs privés. Ce sont, en effet, des équipements publics, mais il s'agit également d'investissements rentables sur le plan économique. Ainsi, nous allons devoir élaborer des cahiers de charges adaptés, où tous les détails seront stipulés, allant des conditions de concessions générales, la réalisation, jusqu'au prix qui devra être proposé aux citoyens pour bénéficier de la piscine et des stades, par exemple. Les cahiers des charges seront là pour garantir l'accès de tous les citoyens à ces services, mais nous avons besoin des investissements privés à présent. Nous ne cesserons de le répéter, la conjoncture économique n'est pas favorable, mais ça nous permettra de revoir nos modes de consommation, nos dépenses et de diversifier nos ressources.» La concession des équipements publics s'annonce ainsi comme une alternative pour garantir la permanence de services comme les aires de jeux et les espaces de détente, mais aussi les espaces sportifs. C'est ce qui est constaté depuis au moins deux ans en matière de gestion déléguée de certains services comme la batterie de stades de football à El Barki où les terrains sont occupés 24 heures sur 24, mais aussi les terrains combinés de proximité dont l'entretien et la gestion sont souvent confiés à des associations ou des particuliers. Cette tendance semble avoir démontré son efficacité à ce niveau-là, ce qui permet à présent d'envisager l'option du privé à une échelle plus importante. Par ailleurs, le wali d'Oran s'est rendu dans plusieurs quartiers des trois communes citées, où il a inspecté plusieurs projets, notamment celui d'un hôpital de 240 lits à Sidi Chami. Il a également rencontré plusieurs citoyens qui lui ont fait part de leurs différentes préoccupations que ça soit en matière de logements, d'aménagements urbains mais aussi d'environnement.