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Abdessalam Ali-Rachedi. ancien ministre : «Le déficit n'est qu'un symptôme d'une maladie sous-jacente»
Point de vue
Publié dans El Watan le 11 - 09 - 2017


Par Abdessalam Ali-Rachedi
Nous sommes dans une situation de déficit structurel, mais qui, jusqu'en 2014, était masqué par la ponction du Fonds de régulation des recettes (FRR) dans lequel s'étaient accumulés les excédents des années fastes. Le déficit de l'année 2016 a été comblé par la ponction des disponibilités légales du FRR (640 milliards), les bons du Trésor auxquels ont souscrit diverses institutions (emprunt national) pour environ 500 milliards et prélèvements de «dividendes» auprès de la Banque d'Algérie après avoir augmenté le pourcentage de dépôts obligatoires des banques commerciales.
Sans compter l'emprunt forcé imposé aux entreprises ayant réalisé des travaux pour le compte de l'Etat, travaux qui ne sont toujours pas payés. Pour l'année 2017, il n'y a plus rien à ponctionner. Le FFR a été épuisé en février 2017 ; les banques commerciales n'ont plus de disponibilités et il n'y a plus de possibilité de rééditer l'opération bons du Trésor.
Le déficit prévisionnel tel que voté dans la loi de finances pour 2017 est de 1200 milliards. Dans la réalité, il sera largement dépassé et atteindra probablement 2000 milliards, voire 2500 milliards pour certains. Nous sommes dans une véritable impasse. Il n'y a aucune possibilité d'emprunter à l'étranger. Personne ne prête de l'argent pour combler un déficit budgétaire, car un prêteur doit d'abord s'assurer qu'il va être remboursé et donc il faut une économie qui dégage des excédents. Dans la réalité donc, le gouvernement n'a aucun choix. Il a perdu deux ans à attendre une remontée du prix du baril et n'a entrepris aucune réforme susceptible de jeter les fondements d'une économie créatrice de richesses.
Et pour cause, cette option remet en cause le statu quo et l'économie rentière qui est la raison d'être du régime. Etant acculé, il n'a rien trouvé de mieux que de nous ramener aux années 1970-80, où la Banque centrale consentait des «avances» au Trésor pour combler le déficit. Ces avances étaient censées être remboursées, mais ne l'étaient jamais en pratique, ce qui entraînait une inflation à deux chiffres. C'est la raison principale de la promulgation de la Loi sur la monnaie et le crédit en 1990, pour interdire justement cette pratique. Aujourd'hui, on parle de financement interne non conventionnel, ce qui est un euphémisme pour parler de la planche à billets. La conséquence en sera une inflation considérable, dont les victimes toutes désignées seront les couches les plus vulnérables, mais aussi les classes moyennes et même les entrepreneurs. Ces mesures seront-elles en mesure d'endiguer le déficit ? Certainement pas. L'approche comptable consistant à diminuer les dépenses et tenter d'augmenter les recettes pour retrouver l'équilibre est insuffisante.
Car le déficit n'est qu'un symptôme d'une maladie sous-jacente. Depuis 2012, je n'ai cessé d'alerter sur les risques d'une impasse budgétaire. Impasse et pas seulement crise. Dans le cas d'une économie normale, il peut y avoir un passage à vide momentané, une récession, on peut alors parler de crise. Mais dans le cas de notre pays, il s'agit d'une économie rentière alimentée par une richesse naturelle constituée par les hydrocarbures. Nous ne sommes pas dans une situation de crise économique, car il n'y a pas – ou si peu - d'économie productive et donc aucun moyen de relancer une économie qui n'existe pas.
De plus, l'Algérie vit notoirement au-dessus de ses moyens grâce à un système de subventions généralisées qui permet d'étouffer dans l'œuf toute velléité de contestation. C'est comme s'il y avait un deal implicite entre le pouvoir et les citoyens selon lequel les droits politiques sont confisqués en contrepartie de droits sociaux. Autrement dit, faute de légitimité démocratique, le pouvoir achète la paix sociale pour se procurer une légitimité à bon compte. Sauf que ce système ne peut fonctionner qu'avec des recettes pétrolières abondantes. En fait, la véritable question n'est pas tant l'équilibre des finances publiques que la fin du deal implicite.
Or, le régime s'est enfermé définitivement dans le statu quo et refuse d'envisager toute réforme structurelle, et les citoyens, après avoir vécu dans une aisance relative durant deux décennies, n'accepteront pas une baisse drastique de leur niveau de vie. Nous sommes bien dans une impasse.


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