Une convention de partenariat a été signée, hier à Alger, entre le groupe Hôtellerie, Tourisme et Thermalisme (HTT) et le Fonds national de développement de l'apprentissage et de la formation continue (FNAC) en marge d'une rencontre nationale sur la formation dans l'hôtellerie et le thermalisme. Elle porte sur trois principaux axes : la formation des maîtres d'apprentissage chargés de l'encadrement pédagogique des apprentis au niveau des filiales du groupe HTT dans diverses spécialités (cuisine, restauration, hébergement, accueil et administration hôtelière) et la formation des directeurs des ressources humaines des 17 filiales du groupe dans le domaine de l'ingénierie de formation et élaboration de plans de formation. Il s'agit aussi de la formation, du perfectionnement ainsi que le recyclage de 3000 salariés du groupe. Dans son allocution, Hassen Marmouri, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, a reconnu que «dans le tourisme, le capital humain constitue un élément déterminant de la capacité concurrentielle. L'atteinte des résultats escomptés n'est pas uniquement tributaire des investissements financiers dans le domaine de l'infrastructure, mais elle dépend, dans une large mesure, de l'investissement consenti également en matière de formation». Il cite des chiffres : «1800 projets ont été agréés, dont plus de 500 sont actuellement en cours de réalisation à travers le territoire national. Une enveloppe financière de 120 milliards de dinars (crédits bancaires) a été consacrée à la modernisation de 66 unités hôtelières de HTT.» Dans sa communication, Lazhar Bounafa, PDG du groupe HTT, a affirmé : «Une double acquisition de connaissances est indispensable, elle doit être à la fois théorique et pratique. Le challenge de faire de l'Algérie une véritable destination touristique implique un personnel doté d'une culture professionnelle et de connaissances en normes et pratiques internationales en la matière.» Il ira plus loin dans son analyse : «Toutefois, la formation dispensée à elle seule ne suffit pas, elle doit impérativement être suivie de la mise en place d'un système d'évaluation périodique, ces évaluations des niveaux de performance peuvent se faire en interne ou en externe.» A ses yeux, c'est le temps de l'action progressive et convaincante, inscrite dans le long terme, mais il reste conscient qu'il y a encore certaines résistances aux changements. Plutôt que de rester au stade des discours, il veut établir des pistes de travail qui permettront d'atteindre les objectifs fixés. Le tourisme algérien veut se relancer dans une conjoncture économique nationale particulière, caractérisée par la baisse des prix des hydrocarbures, une diminution des sources de financement, une concurrence internationale extrêmement rude et l'émergence de nouvelles destinations touristiques.