Avec ses 8010 étudiants attendus pour la rentrée 2017-2018 dont 1844 nouveaux inscrits dans ses 6 facultés, l'UCBET rencontre de très sérieux problèmes, notamment le manque cruel de places pédagogiques. Le recteur de l'université, le Pr Laïche Abdelaziz, qui nous accordé un entretien lundi, le fixe à 1600 places, soit le 1/5 des inscrits. C'est énorme ! Motif principal : l'énorme retard dans la livraison des programmes d'équipement en cours, dont certains remontent à 2009. Dans le même laps de temps, cite le recteur, Batna a réceptionné 4000 places pédagogiques et 6 résidences universitaires et Constantine 5000 places et 12 résidences. Mais que s'est-il encore passé à El Tarf ? On n'a pas le détail de l'imbroglio qui s'est créé entre la Direction de l'équipement et l'entreprise qui sous-traite plusieurs lots. Cette dernière se plaint de ne pas être payée dans les délais et l'administration invoque une panoplie d'irrégularités. Bref, on parle de magouilles savamment orchestrées. Le pôle III, à la sortie est du chef-lieu, confié à une entreprise indienne, a connu des fortunes diverses et frôlé la résiliation de contrat à différentes reprises. Les travaux ont été suspendus pendant plusieurs mois. Le pôle III devait livrer 6000 places pédagogiques et 3000 lits pour la rentrée 2012-2013 ! Cinq ans de retard et ce n'est pas encore terminé. Des négociations à l'amiable pour éviter la rupture du contrat ont été menées et l'entreprise s'était engagée au début de cette année à livrer, en 180 jours, une partie pour absorber le choc prévisible de la rentrée 2017-2018. Mais toujours rien. Les revirements de la formation professionnelle Le recteur et ses collaborateurs sont dans l'embarras. Comment caser 1600 étudiants avec des salles déjà surchargées et surutilisées ? Les solutions que les responsables ont trouvées ne plaisent pas forcément à tout le monde et voilà que pointent déjà des mouvements de protestation qu'on ne dit pas aussi innocents qu'on cherche à le faire croire. Les cours seront dispensés de 8h à 18h, ce qui pose d'ores et déjà un problème supplémentaire de transport, surtout pour les filles qui maintenant sont les plus nombreuses à la fac. Un élément dont il faut tenir compte dans les résidences des filles qui accusent d'un déficit de 200 lits Le rectorat a pris encore à contrecœur la décision de transformer temporairement une partie de la bibliothèque du pôle II pour les magistères. Tout cela ne suffit pas bien entendu et avec le soutien des autorités locales, il avait été arrêté, avec l'accord de toutes les parties, de mettre à la disposition de l'université une partie du Centre de formation professionnelle d'El Tarf qui serait fin prêt, mais qui n'a pas encore ouvert ses portes et qui peut offrir jusqu'à 1000 places pédagogiques. Coup de théâtre à la rentrée, le secteur fait machine arrière invoquant aussi des déficits en places. La question est en suspens.