La directrice du CEM Yousfi Abdelkader, de Blida, Atallah Nabila, a décidé d'honorer jeudi dernier les enseignants de son établissement partis à la retraite, après plus de trente-deux ans de loyaux services, à l'occasion de la Journée mondiale de l'enseignant. Pour l'information, ayant pour but de sensibiliser à l'importance et au rôle de l'enseignant dans le système éducatif, cette journée est célébrée le 5 octobre, à travers le monde, depuis 1994, et elle commémore l'anniversaire de la signature, en 1966, de la Recommandation OIT/Unesco concernant la condition du personnel enseignant. Cette année, dans le monde, la Journée de l'enseignant a pour thème «Enseigner en liberté, autonomiser les enseignants». A Blida, la directrice du CEM Yousfi Abdelkader en a décidé autrement. Son mot d'ordre est «La main dans la main pour mener l'école vers la réussite. Point de conflits (de générations) entre les enseignants». En effet, depuis la fermeture des ITE (Institut technologique de l'éducation), les professeurs sont recrutés avec la licence, ce qui crée, pour certains, des «frictions» : «Vaut-il mieux avoir le savoir académique, sans l'expérience, ou avoir l'ancienneté et le savoir-faire, sans être passé par l'université ?» Mme Atallah Nabila a eu la lumineuse idée de créer le débat, à l'occasion du départ des «anciens». «Un moment de joie et de tristesse», comme l'a si bien qualifié un ancien qui a pris la parole pour installer le débat, un «débat-thérapie» où les professeurs, anciens et nouveaux, se sont exprimés librement. La directrice de l'éducation de la wilaya de Blida, Mme Aït Brahim Ghenima, a assisté à la cérémonie et a parlé «en tant qu'enseignante». Le représentant de l'association des parents d'élèves, M. Farsadou, a loué la compétence, l'engagement et le sacrifice des enseignants de cet établissement scolaire. Les professeurs partants ont été honorés : des prix symboliques, mais pleins de reconnaissance. Les élèves présents à la cérémonie ont chanté les mérites de ces «héros du tableau» (paroles d'une chanson). Après la collation, des groupes se sont constitués «instinctivement», d'anciens et de nouveaux, au milieu des espaces verts de l'établissement. Une initiative à encourager. Vivement l'année prochaine !