De nombreuses écoles primaires de la wilaya de Tizi Ouzou n'assurent toujours pas la restauration après plus d'un mois depuis la rentrée des classes. Les cantines scolaires demeurent fermées et les élèves inscrits en demi-pension sont encore privés de leur repas de midi. Le changement de procédure dans la gestion de ce service a donné lieu à ce retard qui pénalise les écoliers. Le dossier des cantines scolaires au primaire a, en effet, été confié aux communes il y a quelques mois. La nouvelle procédure veut que le choix des fournisseurs des différents produits alimentaires nécessaires au fonctionnement des cantines soit fait au niveau des APC. Les services de la commune procèdent à l'établissement d'un cahier des charges et au lancement des consultations en fonction de chaque lot de produits, nous explique un maire contacté par nos soins, ajoutant que «la complexité de l'opération ainsi que sa lenteur sont la cause de ce retard», comme il constate que «les fournisseurs ne se ruent pas pour assurer la tâche appréhendant de travailler à perte». Cette nouvelle mesure a ainsi chamboulé le rythme du fonctionnement des cantines au niveau des établissements primaires. Certaines ont ouvert leurs portes après quelques semaines de la rentrée, d'autres se trouvent encore fermées à ce jour. Résultat : des centaines d'élèves n'ont pas droit au repas de midi. La situation est la même dans la commune de Tizi Ouzou, mais aussi à Draâ Ben Khedda, Maâtkas, Aït Yahia Moussa, ou encore à Tadmaït, Fréha et Sidi Naâmane, entre autres localités de la wilaya, où le retard a été observé. Cette situation est intenable pour les parents d'élèves qui interpellent les autorités afin de trouver une solution au problème. Les enfants quant à eux se contenteront encore d'un repas froid en attendant l'ouverture des réfectoires. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, avait pourtant insisté à la veille de la rentrée scolaire sur la nécessité d'ouvrir les cantines le même jour. La direction de l'éducation de Tizi Ouzou dégage sa responsabilité, se contentant de rappeler que «c'est entre les mains des APC».