Une conférence de presse a été animée hier matin à la salle Frantz Fanon de Riadh El Feth, à Alger, par Sami Bencheikh, directeur général de l'Office national des droits d'auteur et droits voisins (ONDA), Ces concerts seront suivis par une série de galas à Tizi Ouzou (au stade en juin 2018, Bouira, Batna, Annaba, Constantine (Zénith), Tlemcen, Oran (Le Méridien) et théoriquement à Tamanrasset s'étalant sur toute l'année. La date initiale du concert était prévue le 12 janvier 2018, mais elle a été avancée. Parce qu'Idir sera en concert le 13 janvier en Belgique et a des engagements artistiques. L'ONDA, en collaboration avec les éditions Izem organise cet événement, et ce projet d'envergure. Aussi, c'est le retour de l'enfant «prodigue», Idir, étrennant une nouvelle année qui ne sera que de bon augure. «Idir est un grand artiste. Je le remercie très sincèrement et chaleureusement. Nous lui souhaitons la bienvenue, ainsi qu'à cette idée de projet de concert célébrant le son retour après 40 ans d'absence sur scène. Idir et son producteur des éditions Izem, Bélaïd, qui n'est autre que l'auteur de l'initiative, pour officialiser les deux dates des concerts événements baptisés «Les retrouvailles», les 4 et 5 janvier 2018, coïncidant avec la semaine de Yennayer. En présence de son public, d'une centaine d'artistes et auteurs venant des différentes wilayas du pays…». «Du spectacle sous la tutelle honorifique, sous le haut patronage, sous l'égide…» Idir, avec une pointe d'humour et d'une grande humilité et sagesse étayera : «Mon arabe est plus pauvre que votre kabyle (rires). Pour ce retour après environ 40 ans d'absence. Il y eut les péripéties de l'histoire de notre pays. Des zones de turbulences qu'on traverse parfois. Où il était difficile de venir chanter. Ou d'autres fois où on essayé de récupérer la culture, la chanson, etc. En mettant le grappin sur les artistes les plus en vue. Et donc, j'ai vu beaucoup de spectacles sous la tutelle honorifique, sous le haut patronage, sous l'égide… Toutes ces formules, des ministères, des gens politiques… Or que moi je suis quelqu'un qui essaie de chanter devant quelqu'un qui veut bien m'écouter. Et puis, là, maintenant, le moment est venu. Parce que d'abord, il y a l'âge. Je sens que les années filent beaucoup plus vite qu'avant. Cela serait dramatique que quelqu'un comme moi ne vienne pas chanter. Ne serait-ce que pour saluer une dernière fois le public qui m'a tant donné. Et pour qui j'espère avoir apporté quelque chose. A aucun moment je n'ai émis le non-désir de chanter dans mon pays. J'ai toujours aimé ce pays. Si bien qu'après 40 ans d'immigration, je suis resté algérien. Donc, pour moi, c'est la chose la plus importante.
«Un certain pouvoir m'a empêché de travailler à fond mon identité» «A part cela, j'ai rencontré des obstacles auprès d'un certain pouvoir, d'une certaine frange qui m'ont empêché de travailler à fond mon identité. J'ai lutté comme j'ai pu. Cela n'est pas toujours évident. Là, on arrive à un moment où cette identité, cette langue sont devenues officielles, entre guillemets. Mais il faut pas exagérer cette «officialité» qu'il faut encore discuter. C'est un travail à la force du poignet.. Le décor ainsi planté me donne l'occasion de venir chanter. D'autant plus que j'ai trouvé les partenaires (rires) en la personne de Sami Bencheikh (DG de l'ONDA) et le producteur des éditions Izem, qui me donnent un certaine indépendance pour pouvoir concevoir ce projet comme je l'entends…». «Pour ce faire, le DG de l'ONDA, Sami Bencheikh, a fait appel à une boîte spécialisée dans les spectacles pour logistique technique et professionnelle, qui a affirmé mettre tous les moyens à ma disposition pour la réussite des deux concerts et a convié les artistes ayant participé à son dernier album, Ici et ailleurs, à y assister, notamment Charles Aznavour, Francis Cabrel....Et où sont attendus 10 000 personnes à chaque concert abrité par la Coupole Mohamed Boudiaf du Complexe olympique du 5 Juillet, à Alger».