Existe-t-il un Comité paralympique en Algérie ? La question mérite d'être posée dans la mesure où l'actuel président de la Fédération algérienne de handisport (FAH), Mohammed Hachefa, élu en mars dernier, s'est «autoproclamé», selon quatre anciens présidents de cette même fédération, président du «Comité national algérien paralympique (CNPA)». Celui-ci a même adressé une lettre, datée du 9 août dernier, au président du Comité paralympique international (IPC), Sir Philip Craven, dans laquelle il réclame le «certificat d'adhésion», étant donné, d'après lui, que le Comité paralympique algérien est membre de l'IPC «depuis les années 1990». Or, jusqu'à un passé très récent, il n'a jamais été question d'une telle structure, du moins avec cette appellation, puisqu'il n'y a eu que la Fédération algérienne de handisport. C'est dans ce sens que les quatre ex-présidents de la FAH, à savoir Rachid Haddad, Nourredine Bouteba, Nourredine Nemer et Rachid Meskouri, ont adressé, le mois dernier, une lettre au ministre de la Jeunesse et des Sports, Ould Ali El Hadi, dans laquelle ils évoquent ce problème en insistant sur le fait que Mohammed Hachefa «signe et transmet des correspondances en qualité de président du Comité paralympique algérien alors que ce dernier n'a jamais été installé». Les quatre anciens présidents ont mis à l'index l'utilisation de «cachets officiels et griffes qui ne peuvent être confectionnés et utilisés que sur la base d'un agrément délivré par le ministère de l'Intérieur». A cet effet, l'instance paralympique internationale avait déjà répondu en mai à la requête de cette «CNPA» concernant une éventuelle adhésion. Elle a indiqué que «l'IPC demande que la structure des membres d'un comité paralympique national soit : pour ceux ayant le droit de vote et de parole, premièrement les fédérations nationales qui gouvernent un sport sur le programme paralympique, qui sont membres de leurs fédérations internationales respectives, et qui à leur tour sont aussi membres de l'IPC ; deuxièmement, les fédérations nationales de sport pour handicapés qui sont membres de l'Organisation internationale des sports pour handicapés (IOSD), qui à son tour, est aussi membre de l'IPC ; pour ceux ayant seulement le droit de parole, les fédérations nationales de sport pour handicapés, qui ne sont pas incluses dans le programme paralympique, mais sont reconnues par l'IPC». Or, il semble que les choses aient évolué depuis, puisque l'instance internationale reconnaît le Comité paralympique algérien. «Nous avons vérifié tous nos dossiers et Mohammed Hachefa a été élu président du Comité paralympique algérien et ce dernier nous a fourni tous les procès-verbaux nécessaires et les détails des élections. Nous n'avons aucune preuve qui appuie les revendications des quatre anciens présidents», nous a répondu Craig Spence, directeur de la communication de l'IPC. Donc, pour le Comité international, il n'y a aucun litige à ce sujet. En d'autres termes, c'est un problème interne au mouvement sportif algérien. Pour certains membres de l'AG de la FAH, s'il y a un changement de dénomination de la Fédération, cela devrait passer par une assemblée générale.