A l'approche du mois sacré de Ramadhan, les vendeurs de vêtements envahissent tous les espaces. A Qahouet Chergui, dans la commune de Bordj El Kiffan, les étals des vendeurs occupent non seulement les trottoirs, mais débordent sur la chaussée, gênant de surcroît la circulation routière. Les clients affluent par milliers dans ce lieu qui n'est autre qu'une portion de rue mitoyenne à une intersection. Les automobilistes qui viennent de la cité Cosider ou encore du quartier La Terre familiale peinent à se frayer un chemin parmi les marchandises exposées. Les piétons trouvent également des difficultés à se déplacer sur les trottoirs. Les étals de vêtements occupent tout l'espace réservé aux passants, si bien que ces derniers descendent sur la chaussée. Il est vrai que pour la circonstance, les autorités locales peuvent organiser un marché à l'intérieur de l'agglomération. Pour ce faire, la collectivité locale doit choisir un espace qui convienne pour une telle activité. Transformer un trottoir en marché pour les effets vestimentaires est une démarche qui n'est guère appropriée. «Où sont les responsables locaux qui ont permis cette mascarade ? En tout cas, ce marché installé à même les venelles de la ville est une preuve qui confirme l'incapacité des autorités locales à organiser l'espace urbain», confie un habitant de Qahouet Chergui. A la cité Cosider, qui se trouve à quelques centaines de mètres de Qahouet Chergui, un autre marché informel altère le cadre de vie des habitants de la cité, qui vivent au rythme des nuisances. «Cela fait une vingtaine d'années que nous supportons ce marché. Il est temps pour les pouvoirs publics d'intervenir pour éradiquer ce marché qui se trouve dans les entrailles de la cité», affirment les résidants de la cité. «Il y va de la crédibilité des pouvoirs publics. Il y a eu par le passé plusieurs tentatives d'éradication mais elles n'ont pas permis de dégager les ruelles de la cité de l'emprise des marchands ambulants, qui finissent toujours par revenir», ajoutent-ils.